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Grand Conseil vaudois: seuil à 3500 m2 pour les installations commerciales

Une nouvelle installation commerciale dans le canton de Vaud ne devrait faire l'objet d'un examen particulier qu'à partir d'un seuil de 3500 m2 de surface de vente.

18 févr. 2014, 19:14
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Le Grand Conseil vaudois a a adopté mardi de justesse le seuil fixé à 3500 m2 pour l'examen des surfaces commerciales alors que le gouvernement préconisait 1000 m2.

A l'issue d'une âpre bataille, la proposition de la majorité de la commission l'a emporté par 63 voix contre 62 et 3 abstentions. Il a fallu le vote du président du Grand Conseil Laurent Wehrli pour faire pencher la balance du premier débat.

Pour le développement

Placée dans le cadre de la troisième adaptation du plan directeur cantonal, la mesure "D13" a scindé l'hémicycle. Pour la droite, il s'agit de conserver la liberté du commerce et de permettre à chaque région de se doter de commerces assurant son développement.

Certes, des erreurs ont été commises par le passé et des implantations de centres commerciaux sont devenues des sources importantes de nuisances, autant au niveau du trafic routier que de la défiguration du paysage, ont reconnu des orateurs. A l'avenir, de telles dérives seront toutefois évitées, selon eux.

Région prétéritée

La PLR Christelle Luisier, syndique de Payerne, a bataillé pour "un développement régional équilibré". Si l'Arc lémanique est bien doté, la Broye doit pouvoir accueillir des surfaces commerciales qui n'ont rien de gigantesque (3500 m2 équivalent à une Migros 'MM'), a-t-elle souligné en refusant toute "exclusion" de communes.

Entre 1000 et 3500 m2, le Vert Vasilis Venizelos a présenté une tentative de compromis avec 1500 m2. Il a souligné tous les problèmes que posent les grands centres en périphérie qui concurrencent les commerces de centre-ville. "3500 m2 serait une catastrophe pour notre canton", selon lui.

Société du gaspillage

Jean-Michel Dolivo (La Gauche) a dénoncé "ces temples du commerce dont la population n'a pas besoin. Ce n'est pas cette société que nous voulons, une société du gaspillage et de la surconsommation", a-t-il lancé.

Syndic de Lausanne, le Vert Daniel Brélaz a essayé pour sa part de montrer à quel point il fallait trouver une solution médiane entre certaines régions qui s'estiment prétéritées et un seuil de 3500 m2 qui se traduirait par un bétonnage inadmissible. Examiner un projet à partir de 1500 m2 "n'interdit pas de dire 'oui'" en fin de compte si le besoin s'impose vraiment, a-t-il rappelé.

Les meilleures terres

Il faut résister à "un appât du gain pas raisonnable", a jugé l'agriculteur écologiste Andreas Wüthrich. "Ce sont les meilleures terres que l'on bétonne" à force de "privilégier une croissance économique sans limites".

En conclusion, la conseillère d'Etat Béatrice Métraux a affirmé que l'Etat était capable de souplesse et entendait les demandes de certaines régions du canton. Aller au-delà de 1500 m2 générerait cependant des problèmes. Le deuxième débat viendra après les vacances.

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