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Le 10 septembre 2010, Eveline Widmer-Schlumpf présentait les excuses de la Suisse aux victimes de l'internement administratif. Une "réparation morale" pour les milliers de personnes qui avaient été arbitrairement emprisonnées en l'absence de toute condamnation pénale. Pratiqués jusqu'en 1981, ces placements en détention visaient les individus jugés "paresseux", "déviants" ou de "mauvaises moeurs": marginaux, sans-emploi, mais aussi adolescents fugueurs, filles-mères ou prostituées.
Aujourd'hui, la reconnaissance des victimes se poursuit. En octobre, la Commission des affaires juridiques du Conseil national a validé un rapport et un projet de loi sur la réhabilitation des anciens internés. Pourtant, toute la lumière n'a pas encore été faite sur ce pan sombre de l'histoire. La politique menée, pendant plus de trente ans, dans le cadre de la loi vaudoise sur l'internement administratif reste ainsi largement méconnue. Déposé en février au Grand Conseil, un postulat de La Gauche demande d'y remédier. Il propose d'imiter à...