La conseillère d'Etat Jacqueline de Quattro a tiré un bilan positif de son septennat à la tête de la police vaudoise, alors qu'elle s'apprête à passer le témoin à sa collègue Béatrice Métraux. Elle a critiqué le cadre légal fédéral qui n'est pas suffisamment dissuasif.
La cheffe du Département de la sécurité et de l'environnement (DSE) est longuement revenue sur un septennat qui "était tout sauf un long fleuve tranquille". Elle a rappelé ses inquiétudes, dès 2007, face à la montée de la violence ou la délinquance des jeunes, saluant le fait que le combat contre la criminalité soit devenu un thème pour tous les partis.
Casseurs et hooligans ont figuré dans le viseur de la conseillère d'Etat, qui a fait interdire le port de la cagoule lors des manifestations. Principal crédit à son actif: elle a mené à bien la réforme de la police vaudoise qui s'enlisait depuis vingt ans, "un parcours du combattant", a-t-elle dit lundi devant la presse.
Critiques
Jacqueline de Quattro a critiqué le cadre légal fédéral: "il est très dur avec les automobilistes, beaucoup moins avec les braqueurs et les cambrioleurs", a-t-elle relevé. Pour lutter contre la criminalité transfrontalière, elle estime qu'il faudrait renforcer les contrôles aux frontières: "Schengen le permet".
Entre 2007 et 2013, les collaborations entre la police cantonale et les corps communaux se sont développées. Grégoire Junod, municipal lausannois, a appelé à un renforcement de ces coopérations qui sont indispensables pour une ville comme Lausanne "qui concentre pas loin de la moitié des délits commis sur l'ensemble du canton".
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Depuis juillet, une nouvelle opération "Strada" cible le deal de rue et les vols en flagrant délit. Cette action instaure une collaboration de l'ensemble des acteurs de la chaîne pénale, avec des procureurs spécialement affectés à ces tâches.
Jacqueline de Quattro passera la main "avec le sentiment du devoir accompli". Dès janvier, elle reprendra l'épineux dossier de l'aménagement du territoire où elle tentera d'introduire "un peu plus de souplesse".