«Son esprit indépendant et son énergie fulgurante se manifestaient dans son œuvre de façon viscérale. Sa compréhension profonde des techniques d’estampe et de peinture lui ont permis de transcender son art à pleine puissance. Son œuvre est gigantesque», écrit son galeriste québécois Louis Lacerte en lui rendant hommage sur Facebook.
Francine Simonin est née à Lausanne en 1936, où elle a été diplômée à l’Ecole cantonale des Beaux-Arts en 1958. Elle est ensuite partie vivre et enseigner au Québéc. Elle a toutefois gardé de nombreux liens avec la Suisse, où elle est revenue fréquemment pour créer et présenter son travail.
Parmi ses dernières expositions, Francine Simonin était notamment revenue à Lausanne en 2017 à l’Espace Arlaud. Elle y avait montré une série de dessins consacrée au Léman.
«Une immense artiste»
«Comme tous les grands peintres de notre région, c’était une poétesse du Léman. C’est une immense artiste qui nous a quittés», a réagi le syndic de Lausanne Grégoire Junod, cité dans un communiqué. La capitale vaudoise compte une vingtaine d’œuvres de l’artiste dans sa collection d’art.
Francine Simonin figure également depuis une année dans l’exposition permanente du nouveau Musée cantonal des Beaux-Arts (MCBA). «Paysages, villes, corps, œuvres d’art, de littérature ou de musique constituent les sujets de l’artiste qu’elle assimile dans un même élan créatif», écrit le MCBA à son sujet.
Au cours de sa carrière, Francine Simonin a également reçu de nombreuses distinctions, comme le Grand Prix de la Fondation vaudoise pour la création artistique en 1990. Le Musée national des beaux-arts du Québec l’a aussi distinguée en 2004 pour l’ensemble de son œuvre gravée.