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L'EPFL va prendre en charge la commercialisation d'un antituberculeux

L'Ecole polytechnique de Lausanne crée une fondation dans le but de commercialiser un nouvel antituberculeux. L'EPFL se substitue ainsi aux groupes pharmaceutiques qui sont peu intéressés par ce marché.

12 mars 2014, 15:34
L'EPFL a lancé 12 nouvelles entreprises, comme en 2012.

Démarche inédite pour l'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL): elle crée une fondation chargée de mettre sur le marché un nouvel antituberculeux. L'institution veut ainsi prendre le relais des groupes pharmaceutiques qui jugent, selon elle, ce secteur peu rentable.

Chaque année, la tuberculose tue 1,5 million de personnes sur la planète. "Sa prévalence est limitée en Europe, mais certains pays, notamment l’Ukraine, connaissent une recrudescence de malades affectés par des souches multirésistantes", indique mercredi l'EPFL dans un communiqué.

Devant le désintérêt des groupes pharmaceutiques pour ce marché, l'institution a décidé de créer sur son campus, la fondation IM4TB. Sa mission: assurer la mise sur le marché d'un nouveau traitement découvert par des chercheurs de l’EPFL et de l’Institut Bach à Moscou.

"A ma connaissance, c'est la première fois que l'EPFL crée une fondation chargée de mettre directement un produit pharmaceutique sur le marché", précise Lionel Pousaz, du service de presse de l'institution. Et d'ajouter qu'au travers de cette action "philanthropique", l'Ecole souhaite également mettre en pratique le travail de ses chercheurs et en faire bénéficier le public.

De l'avis de ces mêmes chercheurs, le traitement est "extrêmement prometteur". "La molécule, qui répond au nom de «PBTZ169», s’est montrée très efficace contre la bactérie", précise le communiqué. Les scientifiques ont par ailleurs démontré dans la revue "EMBO Molecular medicine" qu’associée à d’autres médicaments, elle pourrait venir à bout des souches les plus coriaces.

"Notre molécule fait littéralement éclater la bactérie", explique Stewart Cole, directeur de l’étude et chef de l’Institut d’infectiologie de l’EPFL. La fondation compte procéder, dans une année, à des essais de phase I sur l’humain, en collaboration avec le CHUV. Elle recherche en ce moment des soutiens financiers.

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