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L'Hôpital Riviera-Chablais scinde son appel d'offres initial

Suite à l'arrêt du Tribunal cantonal vaudois annulant entièrement la procédure d'adjudication de la construction de l'hôpital à Rennaz à l'entreprise Steiner SA, l'Hôpital Riviera-Chablais a décidé de scinder son appel d'offres initial.

01 oct. 2014, 14:51
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L'hôpital valdo-valaisan Riviera-Chablais veut continuer à aller de l'avant. Après l'arrêt du Tribunal cantonal (TC) vaudois annulant l'attribution des travaux, il a décidé de scinder son appel d'offres initial. Un premier lot de 15 millions de francs devrait être adjugé d'ici la fin de l'année.

"Notre volonté, c'est d'aller de l'avant. Tout le monde veut cet hôpital depuis des décennies", a déclaré avec force mercredi à Aigle (VD) Marc-Etienne Diserens, président du Conseil d'établissement et de la Commission de construction de l'Hôpital Riviera-Chablais (HRC).

Le droit c'est le droit

"Le droit, c'est le droit, on n'a pas à tancer les juges, même s'il y a un avis minoritaire", a poursuivi Marc-Etienne Diserens. Le HRC prend acte du "signal" lancé par la Cour de droit administratif et public à propos de la loi sur les marchés publics.

Tous les acteurs doivent être "vigilants". Il n'y a pas lieu de s'écarter d'une certaine orthodoxie juridique au nom du pragmatisme, a relevé Marc-Etienne Diserens.

Le responsable a tenu toutefois à souligner que l'arrêt du tribunal rendu il y a un mois indiquait qu'il n'y avait jamais eu de "favoritisme" et qu'il n'y avait "pas de malfaiteurs" dans cette affaire. Le président a aussi balayé la rumeur faisant état de pressions pour que les travaux aillent forcément à une entreprise suisse.

Excès de pragmatisme

Pour expliquer les irrégularités dénoncées par la justice, Marc-Etienne Diserens a affirmé que toute l'organisation avait tablé "sur une certaine dose de bon sens, de proportionnalité", avec le souci d'avancer comme le voulaient la population et les instances politiques, mais "on s'est heurté à la réalité du marché". "On nous a reproché un excès de pragmatisme".

Aujourd'hui, deux entreprises, Steiner et Inso, ont fait recours devant le Tribunal fédéral (TF). La première, qui avait obtenu le marché, estime que la position du TC est disproportionnée. La seconde est italienne et avait recouru avec succès devant la justice vaudoise.

Attente de l'avis du TF

Le HRC ne veut cependant pas tout bloquer dans l'attente de l'avis du TF. Il a choisi de reconfigurer le marché, comme le suggérait la Cour. La première partie portera sur un lot estimé à 15 millions de francs et concernera les fondations de l'établissement (pieux et sous-sol).

Cette première adjudication devrait avoir lieu d'ici la fin de l'année. La suite de la procédure n'est pas encore tranchée. Le marché, 240 millions de francs au total, pourrait être divisé en lots ou passer par un appel d'offres en entreprise générale ou totale.

Onze salles d'opération

Le HRC cherchera "à enchaîner les opérations de la manière la plus élégante et la plus efficace possible", même si des possibilités de recours existent toujours, a remarqué Marc-Etienne Diserens. L'hôpital devrait ouvrir ses portes fin 2018, avec 18 mois de retard. Entre-temps, les collaborations entre les sites de l'Hôpital Riviera-Chablais seront intensifiées.

Pour rappel, le HRC comprend un site de soins aigus à Rennaz avec onze salles d'opération et 304 lits. Il faut y ajouter deux centres de traitements et de réadaptation, l'un au Samaritain à Vevey et l'autre à Monthey.

Pas de licenciement

La mise en place de l'Hôpital valdo-valaisan Riviera-Chablais (HRC) nécessite notamment une unification de statut pour les collaborateurs. La direction a affirmé mercredi ne pas vouloir licencier quiconque. Au contraire, les nouveaux contrats, plus avantageux, sont rentrés signés à plus de 90 % pour l'heure.

Les nouveaux contrats seront valables dès le 1er janvier 2015, a expliqué mercredi à Aigle (VD) Pascal Rubin, directeur général de l'HRC. En six mois, trois nouvelles Conventions collectives de travail (CCT) ont été négociées et signées.

Les trois CCT couvrent le personnel (1700 personnes), les médecins assistants (100 personnes) et les médecins cadres (90 personnes). Les classes et les grilles ont été revues, avec la volonté de parvenir à "un statut plus dynamique, axé sur la formation", a assuré le directeur général.

Si l'envoi fin août des nouveaux contrats a déclenché une certaine préoccupation, il n'a toutefois jamais été question d'envisager des licenciements. Même si une date butoir de retour du contrat avait été fixée, créant ainsi des remous.

Les nouveaux contrats prévoient, entre autres, un salaire brut minimum de 4000 francs, six semaines de vacances dès 40 ans, une majoration de 20% pour les heures de travail de nuit, un plan de retraites anticipées. Le but est de construire une vraie culture d'entreprise, a souligné le directeur Pascal Rubin.

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