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La drôle de campagne au Conseil d’Etat vaudois

Quatre candidats se présentent pour remplacer Jacqueline de Quattro. Des candidats atypiques pour une campagne plutôt inhabituelle.

30 janv. 2020, 13:50
Verdict le 9 février dans les urnes.

Une PLR ultra-favorite, une candidature collective de la Grève du climat, un vendeur de chaussures et un nouveau venu sur la scène politique vaudoise: l’élection complémentaire au Conseil d’Etat vaudois se joue entre un quatuor inédit. Et surtout dans des atours inhabituels. Verdict le 9 février.

Encouragée par son succès dans la rue, la Grève du climat est venue bousculer les codes d’une élection qui s’annonçait ronronnante, tant Christelle Luisier apparaît comme la successeure naturelle de la PLR Jacqueline de Quattro. Les militants ont annoncé une candidature collective, puis tiré au sort, dans un chapeau, un prénom, dont on n’a appris qu’ensuite l’identité complète: Juliette Vernier, 19 ans.

Dans la foulée, deux autres candidats sont sortis du bois: le Lausannois Toto Morand, patron des magasins de chaussures «Pomp it Up» et «sauveur» de la forêt du Flon après une saga de sept ans. Enfin Jean-Luc Vandel, un entrepreneur en informatique, au nom du Parti Pirate, une formation sans aucun élu au Grand Conseil.

Couru d’avance

Face à ces trois candidatures atypiques, Christelle Luisier, 45 ans, ancienne présidente de parti avec plus de 20 ans de carrière politique derrière elle, se garde bien de penser que l’élection est courue d’avance. «Je suis beaucoup sur le terrain, dans toutes les régions du canton», explique la députée.

La syndique de Payerne espère servir de «trait d’union» dans les relations grippées entre le canton et les communes. Elle est favorable à une baisse de la fiscalité pour les classes moyennes et les familles et réclame un aménagement du territoire harmonieux, un thème central du

Département à repourvoir

Elle reconnaît que cette campagne a pris un tour particulier. Candidature collective oblige, la Grève du climat envoie parfois quelqu’un d’autre que Juliette Vernier pour faire entendre sa voix. Les militants ne s’expriment que sur les sujets qui ont été discutés en amont par le collectif. Les photos doivent être faites en groupe, pas avec la candidate seule, même s’il y a eu des exceptions. Ce qui a été diversement accueilli dans les médias.

Actions sur le terrain

La Grève du climat mène aussi campagne sur le terrain, mais à sa manière, au travers d’une série d’actions: occupation d’UBS, contre-WEF à Davos, assemblées populaires et atelier pratique de permaculture, le 2 février. Des démarches au retentissement variable. Mais sur le fond, les grévistes ont réussi à faire du climat la thématique dominante de cette élection complémentaire.

Avec un credo: il faut changer maintenant et de manière drastique. Ils ont reçu le soutien des Verts, de Solidarités, du POP et des jeunes socialistes.

Morand sur le net

Comme à son habitude, Toto Morand mène une intense campagne sur les réseaux sociaux. Il se présente pour la troisième fois au Conseil d’Etat et avait obtenu un bon score en 2017, avec presque 10% des voix. Il pourrait récolter de nouveaux appuis avec le combat qu’il vient de gagner pour préserver la forêt du Flon, en plein Lausanne. Il a reçu le soutien de Vaud Libre, qui a quatre élus au Parlement.

Toto Morand prône un développement modéré du canton. Il ne veut plus de la croissance à tout prix défendue par le Conseil d’Etat, qui provoque une flambée des prix de l’immobilier. Défenseur des agriculteurs et des petits commerces, il propose de remonter un peu le taux d’imposition des entreprises et de l’harmoniser au niveau romand.

Mesures contraignantes

Comme Toto Morand, Jean-Marc Vandel, du Parti Pirate, se présente comme un défenseur de l’environnement, thème incontournable de cette campagne. Cet ingénieur EPFL est partisan de mesures contraignantes, et juge intéressante l’idée des vignettes antipollution à Genève. Il est en faveur de la gratuité des transports.

Le représentant du Parti Pirate milite pour la promotion des logiciels libres, la protection de la sphère privée et la transparence en politique. Il propose de relever le salaire minimum. Cet amateur de tango a créé une association à Lausanne. Candidat au Conseil national l’autonome dernier, il avait récolté 2200 suffrages. Dans son slogan de campagne, il propose de «Changer de rythme». Verdict après le 1er tour, le 9 février.
 

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