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La prospérité vaudoise est tributaire des multinationales

Le taux d'imposition à 13,8% du canton de Vaud constituera un choc fiscal pour les entreprises qui bénéficient de régimes spéciaux. Mais le centre patronal le juge cependant supportable.

01 oct. 2014, 11:08
Le taux d'imposition du bénéfice ramené à 13,8% "nous place de manière convenable par rapport aux autres cantons", a expliqué mercredi à "24 heures" Christophe Reymond, directeur du Centre patronal.

La prospérité du canton de Vaud doit beaucoup à l'internationalisation de son économie. Le taux d'imposition à 13,8% constituera un "choc fiscal" pour les entreprises qui bénéficient de régimes spéciaux. Mais elles devraient le juger "supportable", estime le Centre patronal.

Le taux d'imposition du bénéfice ramené à 13,8% "nous place de manière convenable par rapport aux autres cantons", a expliqué mercredi à "24 heures" Christophe Reymond, directeur du Centre patronal. Les entreprises à régimes spéciaux devraient le juger "supportable en regard des autres avantages qu'elles trouvent à leur installation dans le canton".

Ce nouveau taux - qui reste à avaliser - représentera une baisse fiscale d'environ 40% pour toutes les sociétés sous régime ordinaire, a-t-il ajouté. "Cette égalité de traitement est à saluer". Le taux d'imposition est actuellement de l'ordre de 22%.

Savant mélange

La prospérité vaudoise, qui repose en grande partie "sur une formidable internationalisation de son économie", est confrontée à des "risques nouveaux". Les sociétés qui se sont implantées dans le canton conservent en général leurs centres de décision à l'étranger. "Elles sont donc moins sensibles au devenir de la place économique cantonale et de la population", estime M. Reymond.

Ces nouvelles sociétés sont actives dans les biotech ou les medtech, mais aussi dans un secteur moins connu en raison de sa discrétion, le négoce international, qui "brasse énormément d'argent et rapporte beaucoup d'impôts". De nombreuses sociétés ont aussi choisi les bords du Léman pour un "savant mélange" d'emplacement géographique, d'infrastructures performantes et de conditions fiscales concurrentielles, comme Nissan, Sunstar ou Vale, a-t-il ajouté.

Le nouveau taux prévu découle de la troisième réforme de l'imposition des entreprises, mise en consultation par le Département fédéral des finances. Elle a été lancée sous la pression de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) et de l'UE, qui ne veulent plus de la concurrence "déloyale" qui fait bénéficier les entreprises étrangères de statuts spéciaux.


 
 

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