"Cela a été une aventure assez folle. Les cinq premières années ont été très mouvementées, mais cela s'est ensuite bien stabilisé", résume l'actuel rédacteur en chef Roland Guex.
Avant de trouver sa voie, La Télé a "testé plein de choses", ajoute-t-il. Il mentionne notamment les talk-shows du premier rédacteur en chef de la chaîne, l'actuel conseiller national Fathi Derder. "Nous voulions marquer les esprits. Mais cela coûtait cher et nous avons été rattrapés par la réalité financière", relève Roland Guex.
Corollaire, La Télé a dû se restructurer à plusieurs reprises, passant même par des recapitalisations. Ce n'est que lors de son exercice 2016 qu'elle est parvenue à dégager un bénéfice. Des chiffres noirs qu'elle n'a plus quittés depuis, avec un bénéfice de près de 80'000 francs pour 2018.
Actualité séparée
Présidée depuis 2014 par l'avocat et homme d'affaires Damien Piller, La Télé a trouvé son rythme de croisière en se consacrant davantage à l'actualité régionale, explique Roland Guex.
Cette actualité, La Télé la consacre aux cantons de Vaud et Fribourg, selon la concession attribuée en 2008 par l'Office fédéral de la communication (OFCOM).
Depuis le début de l'année, La Télé a néanmoins décidé de scinder en deux son journal d'information. "Quand il s'agit d'actualité pure, un Vaudois ne s'intéresse pas forcément à la même chose qu'un Fribourgeois, et inversement", remarque Roland Guex.
Audience stable
Basée au palais de Beaulieu à Lausanne et dans le nouveau centre Mediaparc à Villars-sur-Glâne (FR), La Télé tourne avec une audience quotidienne d'environ 60'000 téléspectateurs, un chiffre stable depuis plusieurs années.
Pour marquer cet anniversaire, différentes festivités sont programmées, à commencer par une soirée de gala avec les différents partenaires de la chaîne, ce jeudi au château de Glérolles à Saint-Saphorin (VD). Le personnel - environ 50 employés, dont 13 journalistes - aura aussi droit à une fête en septembre.