Une nouvelle demande en révision de François Légeret n'a pas eu plus de succès que les précédentes. Le Tribunal fédéral (TF) a à nouveau débouté l'auteur du triple meurtre de Vevey (VD), condamné à la prison à vie.
Depuis sa condamnation, François Légeret a déposé plusieurs demandes de révision. Celles-ci concernaient soit la révision d'une décision de la justice vaudoise, soit celle d'un jugement du Tribunal fédéral.
A la fin de l'année passée, dans un arrêt rendu public début décembre, l'auteur du triple meurtre avait échoué à obtenir du TF la révision d'un arrêt cantonal. Depuis, François Légeret est revenu à la charge et a demandé au TF qu'il revienne sur sa dernière décision.
Relevant que François Légeret "soulève les mêmes questions", le TF constate que sa requête est "mal fondée". Il met 800 francs de frais judiciaires à la charge du recourant.
Il a été reconnu coupable en décembre 2005
A l'appui de sa nouvelle démarche, François Légeret se réfère notamment aux déclarations d'un juge d'instruction qui avaient été intégrées dans l'émission "Zone d'ombre", diffusée par la RTS en avril 2012. Il cite des propos de ce magistrat pour soutenir que du sang frais se serait trouvé sur les victimes le 4 janvier 2006 lors de la découverte des corps.
A ses yeux, cela l'innocenterait et prouverait que le triple meurtre n'aurait pas été commis le 24 décembre 2005, comme l'a retenu la justice vaudoise mais plusieurs jours après. Dans son précédent arrêt, rendu fin novembre, le TF avait rétorqué que le montage de l'émission télévisée, à laquelle François Légeret se réfère, ne présente que des extraits des déclarations du juge d'instruction.
Rien ne permet d'en déduire, contrairement à ses affirmations, qu'il y avait effectivement du sang frais le jour où les corps ont été découverts.
François Légeret a été reconnu coupable d'avoir tué le 24 décembre 2005 deux octogénaires, sa mère et une amie de celle-ci, ainsi que sa soeur, dont le corps n'a jamais été retrouvé. Le 22 octobre dernier, la Cour européenne des droits de l'homme avait jugé irrecevable la requête qu'il avait déposée contre sa condamnation.