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La vitiviniculture vaudoise traverse une mauvaise passe mais rien de catastrophique

Une étude de la BCV consacrée à la vitiviniculture vaudoise juge que le secteur traverse une "situation difficile", mais pas "catastrophique".

08 sept. 2015, 17:02
Si la production de vin vaudois baisse dans son ensemble, c'est avant tout le blanc qui est touché par cette diminution.

La vitiviniculture vaudoise connaît "une situation difficile, mais pas catastrophique", juge la Banque cantonale vaudoise (BCV) dans son étude consacrée au secteur. Si la production a baissé de moitié en 25 ans (-54% de 1989 à 2014), de multiples efforts sont entrepris pour gagner des parts de marché.

L'état réel de la vitiviniculture reste "très difficile à estimer" au vu du manque de données financières. La situation semble toutefois s'être stabilisée après l'ouverture des marchés (1991-2001). "La branche ne va pas si mal", relève jeudi Jean-Pascal Baechler, auteur de la 12e étude de l'Observatoire BCV de l'économie vaudoise.

Nombreux changements

Passé ce constat général, la baisse continue de la production, avant tout du blanc, et la diminution de la consommation (-37,9% de vin blanc suisse entre 1991 et 2014) montrent que le secteur doit continuer à s'inquiéter pour son avenir. "Beaucoup reste à faire", concède le responsable de la BCV en parlant des "défis" à relever dans le canton de Vaud.

Nouvel esprit à inculquer chez les producteurs, qui doivent miser sur la qualité avant tout, déficit d'image à relever par des actions et promotions renouvelées, marché alémanique à reconquérir, nouveaux modes de consommation à intégrer: la liste des mots d'ordre est longue.

Miser sur le chasselas

L'étude souligne la nécessité de se focaliser sur le chasselas, "l'unique selling proposition". Une spécialité vaudoise "qui nous différencie", affirme Jean-Pascal Baechler. Un tel avis fait-il l'unanimité ? Il y a peu, la diversification semblait être le maître-mot, avec des consommateurs qui voulaient autre chose que du chasselas.

L'évolution de l'encépagement entre 2000 et 2014 semble le démontrer. Le chasselas a reculé de 13,1%, alors que tous les autres ont progressé (Chardonnay +34,1%, Sauvignon +303,1% par exemple). Le chasselas (60% du vignoble vaudois) perce cependant au niveau international, avec des grands critiques qui le louent, ce qui n'était jamais le cas auparavant, note l'auteur de l'étude.

Beaucoup d'inconnues

Les rouges s'en sortent mieux. Ils ont maintenu leurs parts de marché entre 2003 et 2014: Vaud est le deuxième producteur suisse derrière le Valais, avec des efforts qui se révèlent positifs.

Jean-Pascal Baechler ne voit pas dans le franc fort une menace grave, même si l'importation de vins étrangers est meilleur marché. Interrogé sur une nouvelle tempête qui menacerait malgré tout le secteur, il reconnaît n'avoir "pas de boule de cristal" pour prédire l'avenir.

 

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