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Lausanne: des gaz toxiques détectés dans un chantier de tunnel

Des émanations toxiques ont été détectées dans le chantier du tunnel entre Prilly et Lausanne (VD). Résultat: le percement est freiné, car les ouvriers doivent arrêter de travailler lorsque les gaz deviennent trop importants.

03 oct. 2019, 17:36
Le tunnel est en permanence aéré avec un système de ventilation.

Le rythme de percement du tunnel du LEB à Lausanne (VD) est retardé. Des émanations de soufre ont été détectées, contraignant les responsables du chantier à ralentir les travaux.

Ces émanations toxiques sont dues à la présence de pyrite et de charbon dans la molasse qui, au contact de la haveuse, libèrent du soufre, explique jeudi Noémie Hatet, chargée de communication aux Transports publics lausannois (tl), confirmant à Keystone-ATS une information de 20 minutes.

«A la fin du mois d’août, l’entreprise chargée de la réalisation du tunnel a constaté des émanations de gaz supérieur au seuil moyen toléré», relève Mme Hatet, ajoutant que les ouvriers avaient également remarqué une odeur de soufre dans le tunnel. La SUVA est ensuite venue procéder à ses propres analyses et informer des mesures à prendre pour poursuivre le travail.

La roche à nu n’est, en elle-même, pas toxique.
Noémie Hatet, chargée de communication aux Transports publics lausannois

Les ouvriers continuent actuellement de creuser le sous-sol lausannois, mais ils doivent s’interrompre lorsque les émanations deviennent à nouveau trop importantes, le temps que la présence de soufre diminue. Le tunnel est constamment aéré avec un système de ventilation. «La roche à nu n’est, en elle-même, pas toxique», relève Mme Hatet, expliquant que c’est la chaleur dégagée par la fraiseuse qui provoque la réaction chimique.

Une situation inédite

La porte-parole des tl note qu’il s’agit d’une situation inédite, qui ne s’est encore jamais produite lors de percements de tunnels à Lausanne. Elle précise également que les riverains du chantier n’encourent aucun danger suite à cette réaction chimique inattendue.

Les responsables du projet ne savent pas encore lorsque les travaux pourront reprendre à un rythme normal. «La présence de pyrite est aléatoire. On la découvre au fur et à mesure de l’avancement du tunnel», indique Mme Hatet.

Impact pas encore connu

Une chose est sûre, le percement du tunnel, dont l’achèvement était prévu à l’horizon 2020, prend du retard. «Nous ne pouvons toutefois pas encore dire quel sera l’impact exact sur le planning», affirme Mme Hatet.

La décision d’enterrer le Lausanne-Echallens-Bercher (LEB) sous l’avenue d’Echallens a été prise en 2014 par la Ville de Lausanne et le canton de Vaud. Budgétisés à 136 millions de francs, ces travaux ont été dictés par des raisons de sécurité, la cohabitation entre le train et la population devenant de plus en plus dangereuse. Un octogénaire avait encore été mortellement blessé fin août, heurté par une rame.

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