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Lausanne: le canton prêt à entendre une délégation de prostituées

Des prostituées lausannoises ont envoyé une lettre lundi au conseiller d'Etat vaudois Philippe Leuba. Les péripatéticiennes dénoncent la dégradation de leurs conditions de travail depuis la fermeture des salons de massages de la rue de Genève.

04 août 2014, 16:01
Le conseiller d'Etat Philippe Leuba.

Sollicité par une lettre de prostituées lausannoises, le conseiller d'Etat vaudois Philippe Leuba se dit prêt à les recevoir en présence des autorités de la ville. Dans leur missive, elles dénoncent leurs conditions de travail après la fermeture des salons de la rue de Genève.

Le conseiller d'Etat a pris connaissance lundi de la lettre, indique-t-il en revenant sur des informations parues samedi dans "Le Temps". Il rappelle que les compétences cantonales en matière de prostitution se bornent à l'examen des salons de massage et du respect de leurs normes, outre les questions liées au SPOP (Service de la population).

Dans leur envoi à Philippe Leuba, les prostituées font part de leur désarroi face aux situations dangereuses qu'elles connaissent dans l'exercice de leur métier. Elles réclament notamment "un coin où travailler".

Des questions liées à la prostitution, 95% sont du ressort de la ville de Lausanne, souligne le conseiller d'Etat. Pour cette raison, il compte appeler prochainement le municipal Grégoire Junod afin de trouver le moyen de rassembler tout le monde autour d'une table.

En mai, la ville a ordonné la fermeture des salons de la rue de Genève qui violaient à de multiples égards les règles de sécurité. Sans parler de l'exploitation financière des prostituées pour des conditions de travail misérables.

Aujourd'hui, elles estiment visiblement que c'est encore pire. Elles disent devoir opérer sur la voie publique, derrière des containers ou au mieux dans une voiture. A la merci de tous les dangers.


 
 

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