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Lausanne: le Musée des Beaux-Arts prend vie

L’exposition inaugurale du Musée cantonal des Beaux-Arts de Lausanne (MCBA), désormais installé sur le site flambant neuf de Plateforme 10, accueillera ses premiers visiteurs dès samedi. Elle propose près de 350 œuvres sur 3200 m2.

01 oct. 2019, 16:11
Bernard Fibicher, directeur du MCBA, lors de la présentation de la première exposition.

Le grand moment approche. La première exposition à donner vie au bâtiment construit sur le site de l’ancienne halle aux locomotives va s’ouvrir au public. Pour ce coup d’envoi, Bernard Fibicher, directeur du MCBA a concocté «Atlas. Cartographie du don». Un travail qui occupe les salles des trois étages de l’édifice et qui se compose de 80% de donations et de legs. Le dénominateur commun est posé.

Dans les diverses salles, le commissaire propose «des confrontations audacieuses, de surprenants dialogues», a-t-il résumé mardi devant la presse. Œuvres anciennes, modernes, contemporaines se mêlent au fil de chapitres aux noms évocateurs: terra incognita, mappemondes, carte du tendre.

Espace de méditation

A l’image de cette statue du «Baiser» de Rodin entourée de dessins de corps en noir et blanc, fruits du travail de l’artiste suisse Denis Savary. «Un espace de méditation», souffle le directeur.

Dans la plus grande salle de 700 m2, sous l’intitulé «Index des contrées à venir», les œuvres sont regroupées par thématique. Le visiteur peut s’arrêter sur des portraits réalisés par la Suissesse Alice Bailly comme par Balthus. Plus loin, ce sont sept œuvres de Dubuffet qui ornent les murs.

Place de choix

Les récentes donations d’Alice Pauli occupent une place de choix au fil de l’exposition. Avec des œuvres de Pierre Soulages, Anselm Kiefer, Giuseppe Pennone et d’autres. Des artistes suisses aussi comme Félix Vallotton.

En intégrant la Fondation homonyme sur le site, des œuvres mais aussi des archives, des cahiers d’esquisse ainsi que deux spécialistes de l’artiste prennent leurs quartiers à deux pas de la gare. Autre fondation à s’installer sur place: Toms Pauli et son travail en faveur de la préservation et de la mise en valeur de l’art textile.

Nouvel écrin

A quelques jours de l’ouverture du bâtiment investi, Cesla Amarelle, conseillère d’Etat en charge de la culture, a lâché un «On y est!». Le MCBA peut démarrer une nouvelle vie dans un nouvel écrin avec la fierté de ses deux siècles d’histoire, a-t-elle salué. Rappelons qu’en quittant le Palais de Rumine, l’institution a acquis 2,7 fois plus d’espaces d’exposition.

Mais le projet ne s’est pas fait en un jour. Il est le résultat d’un processus long de plus de 20 ans, a poursuivi la socialiste. Parmi les écueils, le refus en 2008 par les Vaudois de la construction d’un musée au bord du lac à Bellerive marquera les esprits.

«Repartir sur un échec, ce n’est pas facile», a reconnu le conseiller d’Etat Pascal Broulis, en charge des finances et des relations extérieures. «Il a fallu trouver les mots, les moyens, fédérer… Cela a été le cas», s’est-il réjoui.

Premier sur trois

Retardé par des procédures, le chantier a débuté en 2016. Et tout n’est pas terminé. Après le MCBA, ce sera le tour du Musée de l’Elysée et du Mudac de s’y installer en 2021.

Côté chiffres, la construction a coûté quelque 84 millions, dont 34 millions de fonds privés. Le Conseil d’Etat vient par ailleurs de demander au Grand Conseil une enveloppe de 7,6 millions de francs pour la sécurité, une rampe d’accès, un restaurant et la transition numérique.

En savoir plus : www.plateforme10.ch

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