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Lausanne: nouvelles mesures contre la mendicité

Lausanne durcit le ton face aux mendiants. Plutôt qu'une interdiction totale, le Conseil communal a voté mardi soir un compromis élaboré par la municipalité. L'initiative libérale-radicale demandant l'interdiction de la mendicité par métier devrait être retirée.

06 févr. 2013, 07:56
La mendicité est interdite dans une série de zones comme les transports publics, les marchés, les parcs, les cimetière.

La Municipalité a cherché un "équilibre" entre une interdiction totale et un laisser-aller, a expliqué le municipal Grégoire Junod. La mendicité n'est pas en soi condamnable mais elle ne peut pas être affranchie de toute règle.

Le contre-projet de la municipalité est une réponse à l'initiative lancée par les libéraux-radicaux et qui a recueilli près de 10'000 signatures. Il durcit l'actuel règlement de police et interdit aux mendiants de prendre à partie les passants, de les harceler et de tendre la main en compagnie de mineurs.
 
Déplacer plutôt qu'amender
 
La mendicité est interdite dans une série de zones comme les transports publics, les marchés, les parcs, les cimetières ainsi qu'à moins de cinq mètres des automates à billets de transports ou des distributeurs d'argent. "Le règlement permettra de déplacer les mendiants plutôt que de recourir à l'amende, comme à Genève, ce qui a entraîné des procédures lourdes et coûteuses", a ajouté M. Junod.
 
Le contre-projet a été approuvé par une large majorité du PS, une partie des Verts et par le PLR. Après près de six heures de débat, il a été voté par 51 voix contre 29 et 4 abstentions en vote final.
 
Le débat a donné lieu à de vifs escarmouches, La Gauche dénonçant les "contorsions" de la majorité rose-verte. "On s'attaque à des personnes qui sont dans une extrême précarité et n'ont pas d'autre moyen que de mendier", a déclaré Pierre-Yves Oppikofer (La Gauche).
 
Réseaux organisés
 
Grégoire Junod a expliqué que la mendicité avait évolué ces dernières années. Il existe des réseaux organisés, même si ce n'est pas une généralité. "Il s'agit d'une activité dégradante qui conduit souvent à des situations d'exploitation de la misère, à des phénomènes de traite et d'usure", a aussi ajouté le municipal de police.
 
Le Conseil communal a avalisé la nomination d'un policier médiateur qui a pour mission d'encadrer et faciliter les contacts avec les Roms de passage à Lausanne. Il a voté également 400'000 francs pour un projet de scolarisation en Roumanie et décidé d'organiser une campagne d'information sur les Roms à Lausanne.
 
Le PLR, qui a lancé l'initiative, a soutenu le contre-projet adopté par le Conseil communal. Le comité d'initiative devrait décider mercredi du retrait formel de son initiative. L'UDC a continué à réclamer une interdiction pure et simple de la mendicité, comme l'ont décidé plusieurs villes suisses.
 
 
 
 
 
 
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