Trois médecins du Centre hospitalier universitaire vaudois (CHUV) ont été acquittés lundi par le Tribunal correctionnel de Lausanne. Ils étaient accusés d’homicide par négligence pour avoir tardé à opérer un septuagénaire, décédé en avril 2007 aux urgences du CHUV.
Suite à des discussions avec les médecins, la famille de la victime a retiré sa plainte. En raison de "l’absence d’intérêt à poursuivre la procédure", le Ministère public a abandonné l’accusation.
Expertises contradictoires
Le patient, âgé de 73 ans lors de son admission au CHUV, avait été opéré de l’appendicite à l’âge de sept ans. Il souffrait d’une occlusion intestinale, suite à l’adhésion de la cicatrice de son opération à son intestin.
Considérant que l'adhésion de cette cicatrice avait des chances suffisantes d’être réversible, les trois médecins, un chef de clinique et deux assistants, ont jugé préférable de différer leur intervention. Après quelques jours d'hospitalisation, le malade a développé une infection générale qui n'a pas pu être enrayée.
Douleur "reconnue"
Deux expertises contradictoires ont été rendues sur l’existence d’une violation des règles de l’art. Les médecins ont contesté toute responsabilité dans le décès de la victime. Ils ont toutefois "reconnu la douleur causée" à la famille de la victime.