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Lausanne: un cambrioleur jugé pour avoir tué un comparse

Un cambrioleur, qui avait tué un complice chez lui à Lausanne en 2012, a comparu mercredi devant le Tribunal criminel du chef-lieu vaudois. Ce Géorgien de 36 ans nie l’essentiel des faits qui lui sont reprochés.

23 oct. 2019, 11:58
Ce Géorgien de 36 ans avait agi avec deux comparses.

Le Tribunal criminel de l’arrondissement de Lausanne se penche depuis mercredi sur le cas d’un cambrioleur géorgien. Ce dernier est accusé d’avoir assassiné un complice à son domicile lausannois dans la nuit du 8 au 9 décembre 2012. Il encourt au moins dix ans de prison.

L’homme ne nie pas avoir été présent sur les lieux. Il rejette en revanche, sans jamais le dire clairement, l’assassinat sur deux Russes qui seraient venus dormir tout comme lui et ses complices dans l’appartement en question cette nuit-là. «Quand je suis parti, tous dormaient et le Roumain respirait encore», a lâché l’accusé dont les explications bancales ont passablement agacé le Tribunal.

L’accusé faisait partie d’un réseau de cambrioleurs géorgiens. Sa victime était un Roumain travaillant pour cette bande. Son rôle consistait à héberger les cambrioleurs lors de leurs séjours en Suisse. Cet homme se chargeait aussi de les aider à écouler leur butin.

Incendie manqué

D’après l’acte d’accusation, le 9 décembre 2012, le malheureux a reçu la visite de l’accusé et de deux comparses. Il a été molesté et ligoté sur son lit. Il est décédé lors de cette agression d’une manière que l’enquête n’est pas parvenue à établir. «Mais c’était d’un arrêt cardiaque aux alentours du 10 décembre», a souligné une médecin légiste appelée comme témoin à la barre.

Le disparu portait un pacemaker depuis novembre 2012, était alcoolique et consommait des somnifères et des neuroleptiques. L’acte d’accusation indique que le trio d’agresseurs l’avait enfermé dans son appartement. Avant de partir, ils avaient mis en place un dispositif visant à bouter le feu à l’appartement mettant ainsi en danger la vie de la vingtaine d’autres habitants du bâtiment.

Trahi par ses vols

Fort heureusement, l’incendie s’était éteint de lui-même. Le cadavre n’avait été retrouvé par la police que le 26 décembre 2012 dans un état de décomposition avancé.

Le lendemain de leur crime, le prévenu et un de ses deux complices avaient été interpellés par les gardes-frontière alors qu’ils étaient à bord d’un TGV à destination de Paris. Ils avaient sur eux plusieurs objets de valeurs dont certains appartenaient au Roumain assassiné, notamment une montre de luxe en or, une chaînette, un pendentif crucifix et une chevalière.

Aujourd’hui, deux de ses trois présumés assassins courent toujours. Le procès se poursuit avec le réquisitoire et les plaidoiries. Le verdict sera connu lundi prochain.

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