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Lausanne veut enterrer le LEB, jugé trop dangereux, d'ici 2020

La ville de Lausanne vent enterrer à l'horizon 2020 une partie du trajet effectué par le train Lausanne-Echallens-Bercher sous l'avenue Echallens, car ce tronçon est jugé trop dangereux.

10 nov. 2014, 12:14
Le train Lausanne-Echallens-Bercher, LEB, circule a l'avenue d'Echallens le dimanche 9 novembre 2014 en ville de Lausanne. Le canton de Vaud et la ville de Lausanne, presentent ce matin en conference de presse, une etude d'avant-projet pour la mise en souterrain du LEB entre Union-Prilly et Lausanne-Chauderon. (KEYSTONE/Jean-Christophe Bott)

La ville de Lausanne et le canton de Vaud espèrent enterrer le LEB sous l'avenue d'Echallens à l'horizon 2020. Ils ont transmis le dossier à l'Office fédéral des transports (OFT) qui l'a accueilli "avec bienveillance". Le tronçon a connu de multiples accidents, dont un mortel en 2013.

A Lausanne, sur environ 1400 mètres, le train Lausanne-Echallens-Bercher (LEB) doit partager la chaussée avec les autres usagers: piétons, bus, cyclistes et voitures. En 2013, le passage à la cadence au quart d'heure - au lieu de la demi-heure - a augmenté le nombre d'accidents ainsi que la pression sur le personnel roulant, conduisant à une situation "inacceptable", a expliqué lundi la conseillère d'Etat Nuria Gorrite.

Avec le municipal lausannois Olivier Français, la cheffe du Département des infrastructures a dévoilé l'avant-projet que la ville et le canton ont rapidement concocté grâce à une "hyper collaboration". Le nouveau tunnel reliera Chauderon à la station d'Union-Prilly, à l'entrée de Prilly. Il sera entièrement à double voie, pour permettre à terme de nouvelles augmentations de cadence.

Cette "ligne verte" dessert un bassin de population appelé à croître assez fortement, à savoir le nord-ouest de l'agglomération et le Gros-de-Vaud. La fréquentation de la ligne enregistre une hausse continue, avec une progression de 156% du nombre de voyageurs en dix ans.

Variante au nord

Les études ont permis de déterminer le tracé le plus favorable parmi trois variantes. Dans le secteur Montétan, l'arrêt sera supprimé et la ligne passera un peu plus au nord pour éviter une "cuvette de sols hétérogènes et gorgés d'eau", a expliqué Olivier Français. "C'est plus simple et plus rationnel", a-t-il relevé.

Le chantier s'annonce "complexe" et devrait entraîner un mois de fermeture du LEB en 2018 et environ cinq mois vers la fin des travaux en 2019. Les principales difficultés sont attendues vers la sortie du tunnel du côté de Prilly, où les travaux de génie civil seront les plus conséquents et où une villa doit être démolie. Lors de la mise à l'enquête, des oppositions seront possibles.

Financement fédéral

Le coût total du projet est estimé à environ 145 millions de francs. Le canton et la Ville espèrent que la Confédération prendra en charge la totalité du montant, mais ils se déclarent "prêts à entrer en matière" si ce n'est pas le cas. "Les négociations seront serrées, on verra bien", a lancé Nuria Gorrite.

Selon un scénario optimal, le début des travaux est envisagé dès 2017 et la mise en service dès 2020. La Ville et le canton se disent "sereins": l'OFT a inscrit ce dossier parmi les objets prioritaires de la convention de prestations 2017-2020. Courant 2015, cette convention sera mise en consultation, puis le Conseil fédéral et les Chambres devront donner leur feu vert.

Bon accueil à Berne

Pour l'heure, l'OFT a réservé un bon accueil au projet. "Il n'a pas hurlé lorsque nous avons proposé la validation de la double voie. Nous étions dans le doute", a reconnu la cheffe du Département des infrastructures.

Avec cette mise en souterrain du LEB sur le territoire lausannois, l'ancienne "brouette" d'Echallens va se muer en un "mini-RER". "Elle va pouvoir circuler jusqu'à 90 km/h dans le tunnel. L'accès à Lausanne sera encore plus rapide", s'est réjouie Nuria Gorrite.

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