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Lausanne veut se doter d'une nouvelle unité pour calmer ses nuits

Afin de d'éviter les incivilités et de désamorcer les possibles conflits durant les nuits, Lausanne veut se doter d'une nouvelle unité de sécurité, intervention et prévention (SIP).

17 nov. 2014, 13:19
A l'instar d'expériences menées par des villes alémaniques, Lausanne veut se doter d'une nouvelle unité SIP (sécurité, intervention, prévention) afin de calmer ses nuits.

A l'instar d'expériences menées par des villes alémaniques, Lausanne veut se doter d'une nouvelle unité SIP (sécurité, intervention, prévention) afin de calmer ses nuits. Elle sera chargée de prévenir les incivilités et de désamorcer les possibles conflits. Budgétée à 710'000 francs par an, l'expérience devrait démarrer durant l'été 2015.

Après des mesures plus policières mises en place dès 2012 pour apaiser les nuits lausannoises, la municipalité a présenté lundi le volet axé sur la prévention. L'unité SIP est "le chaînon manquant" aujourd'hui dans le dispositif de prise en charge, a affirmé le municipal Grégoire Junod, chargé de la sécurité publique.

Deux à trois équipes de deux personnes formeront l'unité SIP chargée des problèmes "infra-pénaux". Elles seront actives du jeudi au samedi soir de 18h00 à 02h00. Elles n'auront pas de compétences de police et devront avant tout responsabiliser les usagers de l'espace public et leur rappeler les règles en vigueur.

Deux ans de tests

Le travail des équipes SIP sera également orienté sur les problèmes de voisinage entre habitants et groupes de personnes rassemblées pour des fêtes nocturnes en général bien arrosées. L'information des noctambules sera aussi privilégiée en cas de problèmes manifestes.

L'efficacité de ces unités de prévention a été démontrée dans des villes comme Zurich ou Berne, a relevé Grégoire Junod. A Lausanne, un important travail de consultation de toutes sortes de partenaires a été mené et une évaluation de la nouveauté est prévue après deux ans.

Un centre de dégrisement

Devant la presse, la municipalité a insisté sur la cohérence de sa politique coordonnée avec tous les acteurs de la nuit. Le CHUV va ouvrir en mars un centre de dégrisement de quatre lits afin de soulager les urgences submergées par l'afflux en fin de semaine de fêtards très alcoolisés.

Une participation "symbolique" de 50 francs sera demandée à ceux qui seront mis dans le centre de dégrisement. Aujourd'hui, "l'alcoolisation aiguë, c'est la norme", a déclaré Jean-Bernard Daeppen, chef du service d'alcoologie du CHUV.

Bilan plus que positif

De son côté, la police tire un bilan "plus que positif" des mesures déjà prises pour les nuits lausannoises. Il n'y a eu "aucune grosse bagarre" cette année et les rixes avec des couteaux ont diminué, s'est félicité le capitaine Stéphane Dumoulin.

Malgré tout, tensions et provocations n'ont pas disparu. Un gros effort de "visibilité" avec une demi-douzaine d'agents est fait chaque week-end sur des points chauds de la ville, outre les forces de police prêtes à intervenir en cas de conflits.

Horaires d'ouverture prolongés

La ville de Lausanne veut aussi innover et proposer des alternatives à la fête, a expliqué le municipal Oscar Tosato, chargé notamment de la cohésion sociale. Des salles de gymnastique verront leurs horaires d'ouverture prolongés. Ces activités "marchent très bien", selon lui.

Des possibilités d'organiser dans différents endroits des soirées supervisées par des travailleurs sociaux seront aussi offertes, a ajouté Oscar Tosato. Le projet de la municipalité doit être maintenant soumis au législatif (février-mars), avant une mise en oeuvre prévue durant l'été prochain.

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