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Le canton de Vaud s’allie avec QoQa pour relancer l’économie

Le canton de Vaud crée une alliance avec QoQa, pour relancer l’économie. Un investissement à hauteur de 15 millions a été décidé pour mettre en valeur des offres touristiques.

23 juin 2020, 17:22
Pascal Meyer, directeur de Qoqa, la conseillère d'Etat Nuria Gorrite et le conseiller d'Etat Philippe Leuba ont présenté mardi le plan de relance "WelQome".

Le canton de Vaud a décidé d’investir 15 millions de francs dans un plan de relance post-coronavirus «inédit»: il s’allie avec la société de vente en ligne QoQa pour lancer «welQome», une plateforme qui permettra de valoriser des offres touristiques, orientées sur les notions de proximité et de durabilité dans le domaine du tourisme. Les hôteliers grincent des dents.

L’idée est de faire découvrir «les plaisirs du Pays de Vaud, tout en soutenant les professionnels de l’hôtellerie, de la gastronomie, de la viticulture, du loisir et des transports publics touristiques», explique mardi le gouvernement dans un communiqué.

Implantée dans le canton depuis plus de 15 ans, QoQa a créé durant la période de semi-confinement une plateforme digitale de vente en ligne «DireQt» qu’elle a mise gratuitement à la disposition des PME et des indépendants soumis à l’obligation de fermeture ordonnée par le Conseil fédéral. La création de la plateforme «welQome» (pour welcome – bienvenue) est directement inspirée de cette initiative solidaire.

Lorsqu’un client achète une prestation sur «welQome», il bénéficie, grâce à l’aide de l’Etat, d’un rabais de 20%, détaille le canton. Le prestataire recevra pour sa part une plus-value de 10%. Aux acteurs du tourisme de «faire preuve d’imagination» et de faire des offres sur le site de l’entreprise.

Aide aux transports publics

Si l’entier du fonds est mobilisé, ce sont plus de 50 millions de francs qui devraient être ainsi reversés directement aux acteurs économiques les plus fortement touchés par la crise liée au Covid-19, affirme l’Etat de Vaud.

"L’évolution des règles de confinement et la gravité de la situation économique nous imposent d’être innovant dans la nature et les conditions d’aides apportées aux PME vaudoises, souligne Philippe Leuba, conseiller d’Etat en charge de l’économie, cité dans le communiqué.

Ce partenariat cantonal avec l’entreprise QoQa est aussi l’occasion d’apporter un soutien de poids au secteur de la mobilité, et plus particulièrement à la branche des transports publics. Le canton – en collaboration avec la communauté tarifaire vaudoise Mobilis et les entreprises de transport du canton – proposera durant l’été une nouvelle carte journalière élargie ciblée sur les déplacements touristiques et de loisirs.

Nommée «Pass exQursion», elle permettra à son détenteur de voyager librement durant une journée dans le canton de Vaud, en train, en bus, en bateau, sur les lignes ferroviaires touristiques ou encore les remontées mécaniques. Grâce au fonds de soutien cantonal dédié aux entreprises, elle est financée à hauteur de 1,5 million par le canton, qui prend à sa charge 50 francs par carte vendue. Au total, 30’000 cartes seront mis en vente sur le site de QoQa.

Hôteliers critiques

Dans un communiqué séparé, l’Association romande des hôteliers (ARH) salue la volonté manifestée par le gouvernement vaudois de venir en aide à la branche hôtelière. Elle dit en revanche ne pas comprendre le choix retenu pour y parvenir: le partenariat avec QoQa ne permettra pas de soutenir efficacement l’hôtellerie vaudoise.

Il y a sur le marché hôtelier un problème fondamental de demande, note la faîtière. Il n’y a pratiquement plus de mobilité dans le monde des affaires et l’événementiel est au point mort pour toute l’année 2020. Selon l’ARH, on peut stimuler l’offre autant qu’il faut, elle ne rencontrera pas la demande qui est inexistante.

La proposition du Conseil d’Etat n’est donc «pas appropriée au cataclysme qui touche l’hôtellerie et est totalement insuffisante». Elle peut rencontrer un «relatif succès dans l’hôtellerie du tourisme de loisirs mais elle n’apportera probablement pas grand-chose à l’hôtellerie de ville et de plaine», explique l’ARH. Seules des aides directes seront à même d’éviter les licenciements massifs et les faillites, selon elle.

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