Le centre hospitalier universitaire vaudois (CHUV) est encore frappé par une épidémie d'entérocoques résistants à la vancomycine (VRE). Quarante-quatre patients porteurs ou suspects de VRE ont dû être isolés, alors que les nouveaux malades admis sont hébergés dans un secteur séparé. Des opérations ont été reportées.
Le Service de chirurgie viscérale est touché une nouvelle fois. La bactérie est peu dangereuse, mais facilement transmissible en milieu hospitalier, explique vendredi le CHUV.
Mesures strictes
Onze patients porteurs de la bactérie et 33 malades qui ont eu des contacts potentiels ont été mis en quarantaine dans un même service. Ce secteur est désinfecté au fur et à mesure de la sortie des patients.
Un nombre "très restreint" d'opérations non urgentes a dû être reporté. Des interventions urgentes, qui ne nécessitaient cependant pas les installations du CHUV, ont été déplacées. Des établissements partenaires de la Fédération des hôpitaux vaudois ont pu s'en charger.
Plusieurs épidémies
Quelques patients sont en quarantaine dans d'autres services selon le problème de santé. Depuis 2011, le CHUV a été victime de plusieurs épidémies d'entérocoques, note le communiqué de l'hôpital.
En avril dernier, le CHUV avait été contraint d'annuler des opérations en chirurgie viscérale à cause d'une épidémie d'entérocoques résistants à la vancomycine. Les VRE, qui se trouvent dans le tube digestif, provoquent très rarement des infections.
Regrets du CHUV
Ces bactéries peuvent cependant transmettre leur résistance à des bactéries plus dangereuses et entraîner des infections graves. A cause de ce phénomène, la propagation des VRE doit être enrayée. Le CHUV regrette les désagréments causés par l'épidémie.