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Le CHUV souhaite étudier l'accouchement à domicile

Le CHUV s'apprête à lancer une étude comparative entre les accouchements en milieu hospitalier ou à domicile. L'établissement projette l'ouverture d'une maison de naissance.

03 août 2018, 15:06
L'établissement hospitalier se prépare à ouvrir une maison de naissance. Mais avant, il mène une étude sur la question.

"Le CHUV est très intéressé par tous les accouchements physiologiques, raison pour laquelle une maison de naissance va bientôt y voir le jour", explique David Baud, chef du service d’obstétrique du Centre hospitalier universitaire vaudois.

"Les femmes sont de plus en plus nombreuses à penser que les accouchements moins médicalisés, c'est mieux. Dans un hôpital universitaire, nous aimons bien des preuves scientifiques", note le professeur.

Microbes familiers

Son laboratoire part du constat que, quand les mères accouchent à la maison, elles le font parmi une grande diversité de microbes familiers. A l'hôpital, pauvre en bactéries et "inhospitalier", c'est l'inverse.

La naissance à domicile serait-elle ainsi l'univers idéal pour l'avenir de bébé? Etre exposé tôt aux bactéries du milieu familier permettrait-il d'éviter les allergies? Ce sont les questions auxquelles l'étude veut tenter de répondre, explique le chef de la maternité.

Moins d'allergies

Selon des études réalisées aux Pays-Bas où un quart des accouchements se déroulent à domicile, à six ans, les enfants qui sont nés à la maison ont moins d'allergies alimentaires, moins d'eczéma cutané que ceux nés en milieu hospitalier. L'hypothèse est que les bactéries auxquelles ils ont été exposés au début de leur vie ont été beaucoup plus variées qu'à l'hôpital, milieu stérile.

"On pense que le premier contact entre bactéries et système immunitaire va prédéterminer beaucoup de choses pour la vie future", relève M. Baud. Si les micro-organismes qui colonisent l'intestin sont bien connus, ce n'est pas le cas de ceux du vagin ou du sperme, à plus forte raison le microbiome qui colonise le bébé à la maison, constate le scientifique. D'où le lancement de cette étude.

Pour l'heure, six femmes, dont trois qui ont déjà accouché, participent au projet. L'équipe de David Baud recherche encore dans toute la Suisse romande une cinquantaine de volontaires qui souhaitent accoucher à domicile.

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