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Le Comptoir Suisse cherche encore à se réinventer

A la veille de sa 99e édition, le Comptoir Suisse cherche encore à se réinventer. La manifestation a perdu de l'argent ces dernières années et ce, pour différentes raisons, explique le directeur de MCH Beaulieu Lausanne.

17 août 2018, 14:27
Le Comptoir suisse cherche toujours à se réinventer.

"Nous le constatons aussi à la Muba à Bâle ou à la Züspa à Zurich, les foires généralistes ne correspondent plus aux demandes du public comme il y a 20 ans. Son comportement a complètement changé: plus personne n’achète un matelas ou un fer à repasser dans une foire", raconte Michel Loris-Melikoff, directeur de MCH Beaulieu Lausanne, dans une interview à 24 heures publiée vendredi.

Le groupe dit étudier plusieurs pistes pour aider les foires généralistes à aller de l'avant. Celles-ci "sont peut-être appelées à perdre leur aspect commercial au profit de quelque chose de beaucoup plus festif. Ou à devenir des sortes d’interfaces entre le monde réel et le monde virtuel", poursuit le directeur.

S'agissant de la 100e édition du Comptoir Suisse, qui devrait se tenir l'an prochain, il précise que son existence "dépendra du résultat de cette édition et de la présence ou non d’une volonté chez les collectivités, les exposants et, in fine, les visiteurs".

Rester à Lausanne

L'homme ajoute que le groupe bâlois ne prévoit pas de quitter Lausanne en 2021, lorsque le contrat avec la Fondation de Beaulieu sera à terme. Il estime en outre que l'emplacement du site, au centre de la capitale vaudoise, est un atout, car "les gens peuvent y venir à pied ou avec les transports publics en quelques minutes. Et ici, nous avons même un aéroport à trois minutes".

Selon lui, les difficultés rencontrées à Lausanne s'expliquent par les infrastructures "qui ne répondent pas aux besoins", mais également par le comportement des autorités. "On a l'impression qu'elles ont peur des réactions des riverains", lâche-t-il.

Et de conclure: "Il se passe beaucoup de choses à Lausanne, mais on n’a pas l’impression qu’il existe une véritable stratégie de l’événementiel. En tout cas, je n’ai jamais entendu parler d’une telle réflexion".

"A Bâle ou à Zurich, les villes ont défini ce qu’elles voulaient en termes de manifestations culturelles, sportives ou festives. Ensuite, elles ont renoncé à toutes les autres manifestations et mis des moyens pour disposer des infrastructures nécessaires à l’application de leur stratégie. Lausanne devrait aussi effectuer des choix".

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