La traditionnelle conférence de presse sur le bilan de la circulation routière est sortie pendant quelques minutes des statistiques et des habituels messages de prévention. Le commandant Jacques Antenen a fait part de «sa préoccupation» face à l’évolution juridique actuelle et les missions de la police.
«Nous marchons sur la tête», a déploré le commandant Antenen. Il a raconté une brève histoire mettant en situation une voiture de police qui prend en chasse sur l’autoroute une voiture suspecte immatriculée en France.
Le scénario classique qui se termine par l’arrestation des voleurs sur le sol de la République et les félicitations réciproques est aujourd’hui menacé. Le week-end passé, par crainte «des conséquences judiciaires», une poursuite en direction de la France a été abandonnée, a affirmé Jacques Antenen.
Sidérant
Les Accords de Paris, qui règlent ces questions frontalières, «doivent être modifiés dans un sens plus favorable à la police suisse, ceci dans l’intérêt bien compris de la justice en général qui n’a pas de frontière».
«Il est simplement sidérant qu’au XXIe siècle, le simple franchissement d’une frontière passoire puisse permettre à des délinquants de narguer les autorités de poursuite pénale», a lancé Jacques Antenen.