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Pierre-Yves Maillard ne se voit pas succéder à Géraldine Savary

Le départ de la sénatrice lausannoise ouvre de nouvelles perspectives pour les élections fédérales de 2019 dans le canton de Vaud. D'autant plus que le conseiller d'Etat Pierre-Yves Maillard, autre poids lourd électoral du PS, pourrait revenir sur la scène fédérale.

07 nov. 2018, 17:04
Pierre-Yves Maillard aime les contre-pieds. Alors que tout le monde le voyait succéder à Géraldine Savary au Conseil des Etats, lui juge cette hypothèse "hautement improbable".

Une conseillère aux Etats qui ne se représentera pas en 2019, un conseiller d'Etat qui brigue la présidence de l'Union syndicale suisse (USS) et veut revenir sous la Coupole fédérale: chez les socialistes, les cartes sont largement rebattues.

Géraldine Savary s'est exprimée mardi soir devant le Comité directeur du PS vaudois (PSV). Le parti a pris acte de sa décision «courageuse et digne», a expliqué mercredi Jessica Jaccoud, la présidente du parti. «C'est une décision personnelle. Le parti la comprend, vu le contexte», a-t-elle ajouté.

Pierre-Yves Maillard se dit «triste» et trouve cette «issue injuste». «Le prix à payer à cause du harcèlement médiatique et de certaines critiques internes est disproportionné. Quand c'est la sincérité d'un engagement qui est mis en cause, cela fait mal aux personnes sincères, pas aux cyniques», a-t-il expliqué.

La conseillère aux Etats, qui siège depuis 15 ans à Berne, était depuis plusieurs semaines sous le feu des critiques. En cause: ses liens avec le milliardaire Frederik Paulsen, qui a contribué au financement de ses campagnes et à des voyages privés.

Perte d'une locomotive

Son départ risque d'affaiblir la liste PS des prochaines élections fédérales, car Géraldine Savary est une locomotive électorale. «Le PSV perd une personnalité pour sa liste en 2019. La question de sa succession est un paramètre supplémentaire à intégrer dans notre stratégie globale. La force du parti, c'est d'avoir plusieurs personnalités de grande crédibilité», a relativisé la présidente.

Pour lui succéder, le nom du conseiller d'Etat Pierre-Yves Maillard est sur toutes les lèvres. Même si on peut imaginer que le National constitue une meilleure tribune pour un responsable syndical.

 

«Ma candidature est hautement improbable. De nombreuses femmes quittent leur mandat au Conseil des Etats. Je ne contribuerai pas à ce qu'elles soient toutes remplacées par un homme»
Pierre-Yves Maillard Conseiller d’Etat

L'intéressé précise que sa candidature est «hautement improbable». «De nombreuses femmes quittent leur mandat au Conseil des Etats. Je ne contribuerai pas à ce qu'elles soient toutes remplacées par un homme», explique-t-il. Qui d'autre? «Nous avons par exemple trois femmes de valeur élues au National: Ada Marra, Rebecca Ruiz et Brigitte Crottaz. Mais il est trop tôt pour y voir clair et cette question concerne le parti», ajoute le conseiller d'Etat.

Ada Marra intéressée

Contactée, Ada Marra ne ferme pas la porte. «Cela m'intéresse, mais il est trop tôt pour en parler», a déclaré celle qui siège depuis 2007 au Conseil national. Le chef du groupe parlementaire, Roger Nordmann, fait également partie des papables.

Prudente, la présidente du PSV temporise. Concernant Pierre-Yves Maillard, elle rappelle qu'il n'est pas encore élu à la tête de l'USS. Et il n'est pas le seul à pouvoir viser le Conseil des Etats. «Nous envisageons toutes les possibilités», note-t-elle. La représentativité féminine est une question fondamentale, dit-elle, mais le PSV ne doit pas être le seul à s'en soucier. D'autres partis et cantons doivent prendre leurs responsabilités.

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