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Le Grand Conseil valide un coup de pouce de 4 millions pour la filière porcine

Le Grand Conseil vaudois a accordé mardi un crédit de 4 millions de francs à la filière porcine. Une somme qui servira à subventionner la rénovation de porcheries.

03 nov. 2015, 12:44
Un taux de subventionnement de 25% est prévu pour les nouvelles porcheries.

Le Grand Conseil vaudois a donné mardi un coup de pouce à la filière porcine. Il a accordé un crédit de 4 millions de francs pour subventionner la construction ou la rénovation de porcheries.

Au pays du saucisson vaudois et de la saucisse aux choux labellisés IGP, l'union sacrée était de rigueur. Les députés unanimes ont apporté leur soutien à une filière en crise et qui est désormais considérée comme stratégique pour l'agriculture vaudoise.

Plus aux normes

"En 2012, il y avait encore 250 producteurs de porcs. En 2015, il n'en reste plus que 163. Et 72% des porcheries vaudoises ne sont plus aux normes", a expliqué en plénum l'UDC Pierre Guignard.

Les éleveurs ont jusqu'en septembre 2018 pour s'adapter aux nouvelles normes fédérales en matière de protection des animaux. Celles-ci prévoient un peu plus de place par tête, ce qui pourrait provoquer une réduction d'environ 20% du cheptel.

Production locale

Or, tous les députés ont à coeur de conserver, et si possible développer, une production locale de porcs. Pour éviter que des porcs "ayant traversé la moitié de l'Europe ne finissent dans nos assiettes", a ajouté Philippe Germain (PLR).

La disparition des élevages de porcs affecterait en outre la production laitière, a rappelé Josée Martin (Verts). Le petit lait issu du fromage sert à nourrir les jeunes porcs. Les laiteries possèdent souvent des porcheries, a-t-elle ajouté.

Aussi pour les petits éleveurs

Soucieux de ne pas soutenir que les gros éleveurs, les députés ont accepté, toujours à l'unanimité, un amendement d'Andreas Wüthrich (Verts). Il demandait de supprimer le seuil de 100'000 francs à partir duquel une subvention pour rénovation pouvait être demandée. "Pourquoi faudrait-il discriminer un entrepreneur agriculteur qui se montre prudent et raisonnable", a interrogé le député.

Un taux de subventionnement de 25% est prévu pour les nouvelles constructions, de 15% pour les rénovations. Pour le conseiller d'Etat Philippe Leuba, la filière porcine n'est "pas vouée à l'échec". "Les labels de qualité amènent de la valeur ajoutée qui doit bénéficier aux producteurs. Le Conseil d'Etat apporte une importance particulière au secteur primaire", a-t-il assuré.

 

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