Le groupe vaudois Bobst, leader mondial des machines pour l'industrie de l'emballage, poursuit son redressement. Il a dégagé un bénéfice net de 3,9 millions de francs au premier semestre 2014, contre une perte de 13 millions un an auparavant.
Au niveau opérationnel, le résultat EBIT s'est inscrit à 20,1 millions de francs, au lieu d'une perte de 3,8 millions lors des six premiers mois de l'an dernier. Cette performance "est due à l'effet positif du programme de transformation du groupe qui a conduit à un taux d'utilisation des capacités de production très élevé pour l'ensemble des sites", relève Bobst dans un communiqué publié jeudi.
Aléas monétaires
Quant au chiffre d'affaires, il a légèrement reculé, de 0,4% à 560,5 millions de francs. L'entreprise explique ce repli par une hausse de 7 millions en volume et prix, ainsi que par un impact négatif de 9,5 millions dû à des effets de change défavorables. Hors aléas monétaires, les ventes ont progressé de 1,2%.
L'amélioration du résultat combinée aux mesures actuellement mises en oeuvre pour optimiser le fonds de roulement net a généré d'importantes liquidités de 49,3 millions de francs au niveau du cash flow d'exploitation contre 9,7 millions au premier semestre 2013. La dette a baissé de 109 à 81,8 millions de francs.
Au chapitre des perspectives, la société table sur des revenus légèrement inférieurs à ceux de l'an passé (1,354 milliard de francs), mais entend améliorer sa rentabilité si tant est que les taux de change demeurent stables et qu'aucun imprévu ne survienne. Les conditions de marché restent volatiles et les troubles politiques affectant certains pays constituent des facteurs d'incertitude qui n'incitent pas à investir, note la firme.
Ralentissement conjoncturel
L'Europe et l'Amérique du Nord devraient, toutefois, faire preuve d'"une bonne demande". Celle-ci devrait s'étoffer en Asie. En revanche, en Amérique du Sud, elle restera faible du fait d'un ralentissement conjoncturel, anticipe Bobst.
Bobst va de toute manière poursuivre sa stratégie: innover, accroître sa présence sur les marchés en croissance, améliorer ses services et ses performances opérationnelles. Le but est d'atteindre les objectifs communiqués à moyen terme (EBIT de 7% et ROCE de 9-12%).