Avec la signature lundi des contrats de partenariat, "une nouvelle étape importante est franchie" dans le développement du programme Métamorphose, souligne la municipalité de Lausanne.
Le mandat de gestion confié au club est "unique en Suisse". Il lui permettra d'exploiter l'infrastructure (restaurants, accueil des spectateurs, salles de conférence, entretien). Et cela tout au long de l'année, avec des événements ou des concerts.
INEOS, multinationale anglaise active notamment dans la pétrochimie et basée à Rolle, a demandé à la fin de l'année dernière des modifications du projet. Le groupe a souhaité la pose d'une pelouse hybride. Vu la résistance limitée de ce type de surface, le Lausanne-Sport s'entraînera dans un centre ad hoc, à l'extérieur de la Tuilière.
Modifications souhaitées
Le nombre d'écrans géants sera doublé et passera à quatre. Le stade sera le premier en Suisse et l'un des rares en Europe à posséder un tel équipement, relève la ville dans son communiqué. L'éclairage se fera en LED et l'offre de restauration sera augmentée.
Le coût de ces changements sera assumé par le propriétaire du club. Ils n'auront pas d'incidence sur le crédit d'ouvrage de 76,6 millions de francs voté par le Conseil communal de Lausanne.
Bilan "catastrophique"
Malgré ces affirmations, les Verts lausannois ont dénoncé "l'accaparement du stade par INEOS" et "l'opacité qui entoure ces transactions". Ils s'en prennent aussi "au bilan catastrophique en matière de durabilité" de la multinationale.
L'association de Lausanne à cette entreprise est "regrettable", selon les écologistes. INEOS réalise un chiffre d'affaires de 60 milliards de dollars et emploie 18'500 personnes dans le monde.