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Le Parlement veut un rapport sur les besoins des prisons vaudoises

La conseillère d'Etat Béatrice Métraux a été assaillies de questions, principalement des députées de la droite vaudoises, concernant les besoins des prisons du canton.

09 sept. 2014, 19:50
Béatrice Métraux n'a pas été en mesure, mardi, de répondre à toutes les questions des députés vaudois.

Plusieurs interventions sur les prisons et les délinquants vaudois étaient au menu du Grand Conseil mardi. Conseillère d'Etat en charge de la sécurité, Béatrice Métraux n'a pu répondre que partiellement aux salves réitérées de la droite.

La construction de places de détention avant jugement et surtout pour l'exécution de courtes peines est une priorité pour le PLR. Et le groupe libéral-radical de déplorer que des détenus dangereux soient placés dans des locaux inadaptés.

Saluant ce qui a déjà été fait, le député PLR Marc-Olivier Buffat, auteur d'une interpellation sur les délinquants relâchés faute de place, se demande néanmoins si ces efforts sont suffisants. Il réclame rapidement du Conseil d'Etat un rapport sur l'accueil pénitentiaire et sur l'évolution des besoins de places de détention.

Large entente

M.Buffat suggère d'étudier en particulier la possibilité de prendre des mesures d'urgence afin de créer des structures adéquates dans le domaine des courtes peines de détention. Le PLR bénéficie en l'occurrence du soutien de la conseillère d'Etat des Verts, Béatrice Métraux.

Devant le plénum, la ministre a encouragé les députés à soutenir cette détermination. Si le Grand Conseil vote pour la proposition libérale-radicale, "vous aurez, je l'espère, les réponses que le Conseil d'Etat apporte à cette grave problématique".

Et de rappeler que le canton de Vaud a trouvé une première solution d'urgence à la surpopulation carcérale en créant 160 places de détention. Les 80 places restantes s'ouvrent d'ailleurs progressivement depuis ce mois de septembre.

Soutenue jusque dans les rangs de l'extrême gauche, la proposition libérale-radicale a facilement passé le cap du plénum, par 67 oui, contre 9 non et 54 abstentions. Le Conseil d'Etat doit donc rédiger un rapport sur l'accueil pénitentiaire.

D'autres problèmes

Reste que devant la multitude d'interrogations, la ministre a prévenu: "Nous allons répondre à toutes vos questions mais pas après-demain". Ce sont des questions difficiles, le service pénitentiaire est submergé et il doit également gérer le quotidien", a-t-elle insisté.

Depuis qu'elle dirige le département de la sécurité, Béatrice Métraux est régulièrement mise sur le grill par la droite, les titres des interpellations déposées mardi étant évocateurs. "Prisons vaudoises: chaque jour sa peine, chaque jour sa surprise", "le service pénitentiaire: adieu la politique sanction, bonjour la politique d'intégration", "la sécurité des agents de détention est-elle bien assurée?".

La prison n'est cependant pas la seule réponse à apporter à la criminalité et la délinquance. Comme ont tenu à le rappeler certains élus, socialistes notamment, la prison n'est pas le seul moyen d'exécuter une peine. Evoquant les bracelets électroniques, Jean Tschopp a affirmé que "si la seule optique est de créer des places de prison, on aura toujours une guerre de retard".

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