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Le Parquet vaudois interpellé sur l'affaire Broulis

Trois conseillers communaux de la gauche radicale vaudoise ont envoyé mercredi une lettre recommandée au Parquet. Ils lui demandent d'étudier l'opportunité d'ouvrir une instruction pénale dans le cadre des voyages controversés du conseiller d'Etat Pascal Broulis.

12 sept. 2018, 14:48
Le chef du Département vaudois des finances Pascal Broulis.

Les conseillers communaux lausannois Pierre Conscience et Claude Calame, ainsi que le Veveysan Alain Gonthier ont écrit une "lettre de signalisation de certains faits". "Nous sommes étonnés que rien n'ait été fait sur ce plan dans le canton, contrairement à Genève avec Pierre Maudet. La situation est différente, mais elle concerne des problématiques analogues", a expliqué mercredi à Keystone-ATS Pierre Conscience, d'Ensemble à Gauche.

Les conseillers communaux font référence à des informations du "Tages-Anzeiger", puis de la RTS, concernant des voyages en Russie de Pascal Broulis en compagnie de Frederik Paulsen, président du groupe Ferring et consul général honoraire de Russie. D'autres personnalités de Suisse romande, notamment politiques, y avaient participé.

Forfait fiscal

Pour la gauche de la gauche, qui est déjà intervenue plusieurs fois au Grand Conseil, il y a deux aspects à investiguer. D'une part, il faut déterminer si Frederik Paulsen est au bénéfice d'un forfait fiscal alors qu'il a une activité économique, ce que la loi exclut.

Mardi, Pascal Broulis répétait au Grand Conseil que M. Paulsen a été traité "comme il se doit", et qu'il ne perçoit pas de rémunération en lien avec son activité. Ces affirmations sont "insuffisantes" aux yeux d'Ensemble à Gauche, qui demande "plus de transparence".

Qui paye les voyages

Deuxième interrogation: les voyages en Russie de Pascal Broulis ont-ils été payés en partie par M. Paulsen? Et est-ce que cela pourrait constituer une infraction tombant sous le coup de l'article 322sexies du code pénal, relatif à l'acceptation d'un avantage, écrivent les trois conseillers communaux.

"Nous ne voulons pas mettre la pression sur le Ministère public", explique Pierre Conscience. "Nous souhaitons savoir si des démarches vont être entreprises. Si oui, à quel rythme. Si non, pourquoi".

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