«Axel Marion a 40 ans. Ce qui fait de lui un jeune candidat, néanmoins fort expérimenté», a décrit David Stauffer, président du PDC Prilly mardi devant la presse à Lausanne. L’élu a quinze ans d’engagement politique à son actif, dont plus de six ans au Grand Conseil vaudois, autant au Conseil communal lausannois, sans oublier cinq ans comme co-président du parti.
Marié, père d’une fille de deux ans, le Lausannois est titulaire d’un doctorat en relations internationales. Il travaille actuellement comme cadre dans le domaine des hautes écoles. Il est également membre de nombreux comités associatifs dans le domaine de la politique et de la jeunesse. Même en venant du modeste PDC Vaud, Axel Marion dispose des atouts nécessaires pour convaincre une majorité des électeurs vaudois, a poursuivi M. Stauffer.
Le centre pour viser le consensus
Lancé début octobre, un processus interne a abouti en décembre au soutien unanime des instances du parti à sa candidature, a souligné Isabelle Tasset Vacheyrout, co-présidente du PDC Vaud. Le départ de Pierre-Yves Maillard offre l’opportunité au PDC de faire valoir sa vision, a ajouté le député et syndic de Gland Gérard Cretegny, également co-président.
Trois éléments de gauche, trois de droite et un élément centriste: le PDC est convaincu que cette «nouvelle formule magique», comme l’a décrite l’ancienne députée Jacqueline Bottlang Pittet, permettra de trouver le consensus cher aux Vaudois et aux Suisses, dans une période où la ligne du gouvernement apparaît pour le moins flottante.
Majorité de gauche en jeu
Pour la petite formation, la campagne sera bien entendu aussi celle des partis du centre. En décembre, le PDC s’est réuni avec ses partenaires, l’Union démocratique fédérale (UDF), le PBD, le Parti évangélique Vaud et Vaud libre. «Nous aurons leur réponse courant janvier», a annoncé la co-présidente.
Interrogé sur un soutien éventuel des PLR, Axel Marion a rappelé qu’à trois reprises, l’UDC n’est pas à arrivée à placer un candidat dans une élection à la majoritaire. «Le PLR veut-il proposer un siège en or au parti socialiste ou donner sa chance à un parti qui permettra de donner une majorité?»
«Les cartes sont entre ses mains», a observé le candidat. «On ne fait pas partie de l’alliance de gauche», a-t-il rappelé. Quant aux Vert’s libéraux, le PDC Vaud n’a pas non plus entrepris de démarche active. Des contacts informels ont été pris. «Pour eux, qui ne vont pas lancer de candidats, un soutien à l’UDC ne va pas de soi», a relevé M. Marion.
Santé et économie
Pendant sa campagne, le PDC Vaud mettra l’accent sur le pouvoir d’achat des Vaudois, en particulier celui de la classe moyenne, et plus généralement sur un soutien actif aux familles, à l’économie, notamment les PME. La politique de la santé, notamment la lutte contre la hausse des primes d’assurances-maladie, dans le contexte de l’initiative du PDC est aussi un thème prioritaire.
La socialiste Rebecca Ruiz reste la grande favorite dans cette course au Conseil d’Etat vaudois, provoquée par la démission de Pierre-Yves Maillard. L’UDC fera son choix jeudi entre le député Philippe Jobin et le préfet du Gros-de-Vaud Pascal Dessauges. Le PLR fixera sa stratégie à mi-janvier.
La gauche de la gauche n’a pas réussi à s’entendre sur une liste unique. Elle propose deux candidats: l’avocat Jean-Michel Dolivo pour Ensemble à Gauche et l’étudiante Anaïs Timofte pour le POP. Le dépôt des listes est agendé au 28 janvier.