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Le plan directeur cantonal vaudois approuvé sans enthousiasme

Le Grand Conseil vaudois a approuvé par 73 voix contre 66 la troisième mouture du plan directeur cantonal. C'est principalement la droite qui a soutenu ce projet. La gauche le considère comme "vidé de sa substance".

25 mars 2014, 19:00
Le Grand Conseil vaudois a finalement approuvé la troisième adaptation du plan directeur cantonal.

Le Grand Conseil vaudois a approuvé mardi la troisième adaptation du plan directeur cantonal, non sans déception à gauche. Alors que la révision présentée par le Conseil d’Etat était ambitieuse et proposait des impulsions politiques, le projet a été vidé de sa substance, principalement sur les questions de logement, a déploré le camp rose-vert.

Sur le point controversé du logement, la majorité de droite du Grand Conseil l'a emporté en troisième lecture par 73 voix contre 66. Mardi dernier, le Grand Conseil avait accepté de réintroduire un encouragement de l'Etat aux communes pour la construction de logements.

La gauche a en vain souligné qu'il s'agissait d'un instrument non contraignant sur lequel s'appuyer pour introduire des logements à prix modéré. La droite ne l'a pas entendu de cette oreille. Une planification supplémentaire n'amènera pas un logement en plus, a-t-elle plaidé.

Concernant l'implantation de nouveaux supermarchés, le Parlement est resté sur sa décision de "compromis" de mardi dernier par 123 oui, zéro non et quatorze absentions. Elle prévoit que, jusqu'à 2500 m2, les communes n'auront pas besoin d'autorisation du canton. Le gouvernement proposait 1000 m2 pour éviter le mitage du territoire, la droite 3500 m2.

Gâchis

Au final, l'ensemble du projet a été accepté par 73 oui, 44 non et 22 abstentions. Si la droite l'a trouvé équilibré et raisonnable, des voix amères se sont faites entendre à gauche. Malgré de légères améliorations, cette 3e révision ne répond pas aux besoins de la population vaudoise, a relevé Fabienne Freymond Cantone (PS).

La majorité a choisi d'affaiblir le texte sur le logement, alors que le canton subit une pénurie très sévère et que plus de 12'000 citoyens ont signé l’initiative de l’ASLOCA. "Quel gâchis, quel manque de responsabilité", a ajouté la députée.

Risque maintenu

Après la position dogmatique entendue dans ce débat, il faudra affronter le peuple qui tranchera sur le texte plus dur de l'ASLOCA, a ajouté le Vert Daniel Brélaz. Quant au risque de voir des commerces s’installer dans des endroits pas adaptés, il est maintenu, a déploré Vassilis Venizelos (Vert).

Le Plan directeur cantonal est entré en vigueur en 2008. Evolutif, il est mis à jour deux fois par législature. La troisième adaptation comprend 24 modifications majeures, dont la troisième correction du Rhône, qui elle a été saluée par la gauche. Une quatrième est d'ores et déjà en route.

 

 
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