Réunissant près de 250 employés, l'Assemblée générale du personnel de la Ville a été convoquée mercredi par le Syndicat des services publics (SSP), section Lausanne. Elle a confirmé le large mécontentement existant parmi le personnel de la Ville, écrit le SSP vendredi dans un communiqué.
Les employés ont en effet reçu des infos sur leur rémunération avec le nouveau système, a expliqué à l'ats Maria Pedrosa, secrétaire syndicale au SSP. Le constat est amer: la très grande majorité des employés subiraient des pertes salariales au cours de leur carrière, qui seraient massives pour une partie significative d'entre eux.
Blocages
Avec Equitas, le salaire annuel maximum atteint par un ouvrier d'usine serait inférieur de 19'000 francs environ par rapport à la rémunération actuelle, soit près de 1500 francs par mois, illustre le syndicat. Les assistantes administratives seraient logées à la même enseigne (réduction du salaire maximum de 18'000 francs) tout comme les comptables (-14'000 francs).
De surcroît, dès 2019, environ 70% des salariés qui travaillent aujourd'hui à la Ville seraient définitivement bloqués dans leur progression salariale. Enfin, les nouveaux engagés passeraient aussi à la caisse: les salaires à l'embauche de plusieurs fonctions seraient revus à la baisse.
Mesures de lutte envisagées
La Municipalité est invitée à se déterminer d'ici au 10 novembre sur la demande de l'Assemblée générale du personnel, adoptée à l'unanimité moins deux abstentions. Si l'Exécutif lausannois décide de confirmer une entrée en vigueur au 1er janvier, elle sera appelée à adopter des mesures de lutte. Le personnel prévoit de se réunir à nouveau le 14 novembre.
Selon la Municipalité qui avait présenté le projet en mars, la réforme prend en compte l'évolution des métiers et corrige les écarts salariaux entre hommes et femmes. D'un coût estimé à 8,7 millions, elle concerne quelque 4800 employés.