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Le terroriste vaudois présumé, arrêté en juin 2017 à Lausanne, reste en prison

En juin 2017, un jeune Vaudois était arrêté après que la police a découvert des bouteilles d'essence et des documents sur l'islam à son domicile. Il est depuis en détention préventive pour participation à une organisation criminelle ou à une organisation terroriste interdite. En prison, il a en outre agresser violemment un gardien. Il demandait sa libération, le TF a refusé.

18 avr. 2019, 12:07
La police cantonale vaudoise avait retrouvé des bouteilles d'essence et des documents sur l'islam au domicile du jeune homme (illustration).

Le Vaudois soupçonné de terrorisme reste en prison. Le Tribunal pénal fédéral a admis la prolongation de sa détention préventive qui dure depuis son arrestation en juin 2017 à Lausanne. L'homme est jugé dangereux en raison de son état psychiatrique.

Le Ministère public de la Confédération (MPC) a ouvert une enquête à fin juin 2017 pour participation ou soutien à une organisation criminelle et infraction à la loi interdisant les groupes "Al-Quaïda" et "Etat islamique". Cette procédure fait suite à la découverte dans la chambre du jeune homme de bouteilles remplies d'essence et de documents sur l'islam et le Coran.

Gardien de prison agressé

En février dernier, le MPC a élargi son enquête à l'agression commise en septembre 2018 contre un gardien dans une prison vaudoise. Au cri d'"Allah Akbar", le détenu s'était jeté sur le fonctionnaire qui lui apportait son repas, lui avait donné un coup de poing au visage et avait tenté de l'étrangler. Deux autres gardiens avaient dû intervenir afin de dégager leur collègue.

Quelques jours auparavant, le détenu avait déjà tenté de donner un coup de pied à la tête de cet agent. Il l'avait également menacé de mort.

Grave trouble psychiatrique

Une expertise psychiatrique a révélé que le jeune homme souffrait d'une "schizophrénie paranoïde associée à une dépendance à l'alcool et au cannabis". Un trouble qui imposerait la prise de médicaments et un suivi psychiatrique, des soins que l'intéressé refuse.

Les experts estiment que le risque de commissions de nouvelles violences est important et qu'un traitement institutionnel en milieu fermé s'impose.

Saisie d'un recours contre la prolongation de la détention préventive de trois mois, jusqu'au 20 mai 2019, la Cour des plaintes du Tribunal pénal fédéral a confirmé la décision du Tribunal des mesures de contrainte vaudois. Elle relève le grave trouble mental chronique dont souffre l'intéressé, ses antécédents de violences conjugales et son délire de persécution.

En février dernier, le Tribunal pénal fédéral avait évoqué la possibilité que la procédure pour terrorisme soit classée. Dans la présente décision, les juges de Bellinzone soulignent la gravité des faits qui justifient cette longue détention préventive. A savoir la tentative de meurtre et la participation à une organisation criminelle ou à une organisation terroriste interdite.

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