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Les députés virent l'interdiction de vente d'alcool à l'emporter

La loi qui prévoyait une interdiction de la vente d'alcool à l'emporter entre 21 heures et 06 heures a été balayée mardi en deuxième débat.

16 déc. 2014, 18:30
Le rayon d'alcool d'un magasin en Suisse, avec un panneau interdisant la vente d'alcools aux jeunes.

Le Grand Conseil vaudois a décidé mardi en deuxième débat de se passer de l'article de loi prévoyant une interdiction de la vente d'alcool à l'emporter entre 21 heures et 06 heures. La mesure devrait être rétablie lors du troisième débat avec une exception pour le vin, comme le prévoit le texte du Conseil d'Etat.

Avec vin ou sans vin? les députés ont à nouveau longuement ferraillé dans le cadre de la révision de La loi sur les auberges et débits de boisson (LADB) pour savoir si la limitation de la vente d'alcool à l'emporter en soirée devait concerner les seuls spiritueux ou également le fruit de la vigne.

Partisans de la santé publique ont plaidé pour une interdiction totale de l'alcool. Les ténors de la liberté individuelle ont réaffirmé que les bitures express ne se font pas avec du vin et que le fruit de la vigne méritait une exception.

Revirement

Le long débat a trouvé un premier épilogue avec l'acceptation d'un amendement du Vert libéral Jacques-André Haury excluant toute vente de boisson alcoolisée, vin et bière compris. Puis les députés ont décidé tout bonnement de supprimer l'entier de la mesure projetée, en suivant cette proposition de Jérôme Christen (Vaud libre) par 77 oui contre 68 non et une abstention.

Le chef du Département de l'économie et du sport Philippe Leuba s'est réjoui de cette stratégie. "En troisième débat, les députés devront choisir entre le texte du Conseil d'Etat ou rien".

"La majorité du Parlement préférera une interdiction partielle de la vente à l'emporter plutôt qu'un abandon de la mesure", a-t-il souligné. Le vin devrait donc échapper à l'interdiction, comme l'avaient décidé les députés, à une voix près, lors du premier débat.

Pas de retour des happy hours

Par la voix notamment de Philippe Ducommun (UDC), certains députés ont souhaité revenir sur l'interdiction des happy hours, elle aussi acceptée en premier débat. Si les heures joyeuses sont supprimées, les tenanciers diminueront simplement de moitié le prix d'une boisson alcoolisée, a soutenu le député. Les établissements feront la première bière à quatre francs et la 2e à 20 centimes, a ajouté Jérôme Christen.

"Ce n'est pas parce que des gens roulent au-dessus de 120 km/h sur l'autoroute qu'il faut supprimer la loi sur la circulation routière", s'est exclamé Philippe Leuba. "Cette interdiction est dans l'intérêt de la santé publique, du consommateur et des établissements, a-t-il plaidé.

Au vote, les députés ont refusé l'amendement par 61 voix contre 48. L'examen de la LADB dont le deuxième débat n'est pas achevé se poursuivra en 2015.

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