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Les orchestres lausannois protestent contre les frais de location du Métropole

Le torchon brûle entre les orchestres de musique classique de la ville de Lausanne et le nouveau gérant du Métropole, Live Music Production. La municipalité a confié la gestion de la salle rénovée et du Palais de Beaulieu à des entreprises privées. Cela suscite aussi l'étonnement des salles équivalentes de la région.

20 avr. 2015, 16:39
Un bus passe a cote de personnes discutant devant la Tour Bel-Air ce dimanche soir 27 mai 2012 dans les rues de Lausanne. Plusieurs bagarres ont eclate dimanche matin a Lausanne peu avant la fermeture des boites de nuit dans les environs de la place Bel-Air. (KEYSTONE/Jean-Christophe Bott)

Le courroux des acteurs de la musique classique est violent. Avec des tarifs qui passeraient du simple au double pour se produire dans la salle rénovée du Métropole de Lausanne et des conditions complètement revues pour aller dans le sens d’une entreprise privée, le grand marché de la musique à Lausanne est en émois.

Si les prix de location du Métropole ont donc sensiblement augmenté, c'est pour faire face à une logique commerciale globale propre à une gestion privée d'un lieu culturel. Et si cette augmentation n'est pas du tout du goût des associations, on se demande donc pourquoi cette politique du prix de location n’a pas été fixée par la municipalité.

Les orchestres et chœurs protestent contre une municipalité accusée d'être rangée derrière le nouvel opérateur de la salle Live Music Production alors que paradoxalement ils touchent une subvention de cette même municipalité pour pouvoir fonctionner.

Les lieux culturels de jauge importante comme Beausobre devront repenser leur programmation 

La polémique avait déjà commencé à l'annonce plus tôt cette année de la décision de la Ville de Lausanne de confier la gestion du Métropole mais aussi du Palais de Beaulieu à deux organisateurs de concerts privés : Michaël Drieberg (Live Music Production) et Vincent Sager (Opus One) pour le Palais de Beaulieu.

Les directions et équipes de programmation des salles de la région lausannoise et de la Côte (Beausobre à Morges) ont pris la nouvelle avec étonnement puis des questions ont assez vite émergées. La taxe prélevée par la ville de Lausanne (14% prélevé sur les revenus de l'événement) devait être dissuasive selon les dires de LMP et Opus One rapportés par un programmateur lausannois. Mais il y a aussi le fait qu'organiser des spectacles pour des jauges de 1000 places engendrent des coûts importants. Les frais sont assez importants quand il s’agit de recevoir de grosses productions. Peut-être est-ce ces gros coups de productions qui forcent LMP à unifier ces tarifs pour tout le monde sans distinction entre orchestres subventionnées par la ville et producteurs.

L’offre programmatique va peut-être évoluer aussi au Théâtre du Jorat, au Théâtre de Beausobre, à l’Octogone ou aux Docks. Le porte-monnaie des aficionados de concerts, spectacles de danse, comédies musicales ou autres cirques n'est pas extensible. Peut-être les salles seront-elles obligées de se distinguer de la programmation du Métropole afin d’attirer un public toujours aussi captif. Un des programmateurs d’une salle vaudoise se rend déjà compte qu'un des nouveaux gérants des deux salles lausannoises essaye de placer leurs propres productions chez lui afin de jouer collectif... mais aussi peut-être de garder ses meilleurs produits pour chez lui?   

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