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Main dans la main avec la police

Les gardes-frontière actifs sur Vaud et Valais présentent leur bilan.

13 févr. 2013, 00:01
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dsandoz@lacote.ch

Jour de gloire hier pour les gardes-frontière de la Région V, qui couvre les limites nationales vaudoises et valaisannes. Le commandant de ce corps dépendant du Département fédéral des finances présentait son bilan 2012. Un inventaire à la Prévert où se bousculent les infractions portant sur les armes, les trafics de stupéfiants et l'immigration illégale, mais aussi le non-respect du droit des marques, les tentatives d'escroquerie ou les imposteurs qui circulent avec le passeport d'autrui.

A cette occasion, leur commandant, Jean-Luc Boillat, a pris le temps de se réjouir de l'excellente collaboration entretenue avec les polices cantonales et, sur terre vaudoise, il s'est félicité de voir les détails d'application de l'accord entre le canton et ce corps fédéral enfin finalisés et mis en vigueur. "Cela dit, cet aspect n'était que formel, relativise Jean-Luc Boillat. Il a fallu quatre ans pour y arriver mais, dans les faits, nous collaborons intensivement depuis 1986. Vaud a été pionnier en la matière."

Est-ce à dire que la gendarmerie manque de forces pour assurer l'ordre en zone proche de la frontière. "Non, pas du tout, se défend Olivier Botteron, commandant de la gendarmerie. Nous travaillons ensemble d'abord pour améliorer l'efficacité et surtout éviter les redondances sur une intervention." Le Valais suit la même voie.

L'efficacité, quant à elle, paraît au rendez-vous. L'an dernier, les gardes-frontière suisses ont dû faire face à une recrudescence des immigrations illégales et d'interpellations de personnes déjà en interdiction de séjour. "Ces deux phénomènes vont de pair et sont clairement imputables aux suites du Printemps arabe , a spécifié le capitaine Rosine Pitteloud. Mais notre région n'est pas la plus exposée. Nous ne sommes clairement pas sur l'axe de pénétration sud-nord."

Hormis le rôle de frein aux "classiques" trafics de drogues (4,6 kg de haschich, 10 kg de marijuana, 5,5 kg de cocaïne ainsi que du GHB, des métamphétamines du MDMA, du LSD et des pilules thaïs saisis), les douaniers veulent se positionner en amont de la perpétration d'un délit. C'est ainsi qu'ils ont interpellé des porteurs de matériel de cambrioleurs et divers dispositifs servant soit à des escroqueries - y compris un mode d'emploi manuscrit pour l'arnaqueur débutant - ou des vols de données magnétiques sur les cartes bancaires.

 

Six armes par semaine

 

Sur le front des armes, la lutte a été intense aussi. Pas moins de six armes (couteau, pistolet, poing américain, batte, matraque, spray au poivre ou taser) sont confisquées chaque semaine par les gardes-frontière qui constatent une sombre évolution. "Les tasers ont tendance à suppléer les sprays" , constate Rosine Pitteloud.

Accords de Schengen et libre circulation n'ont pas mis à mal le rôle et l'utilité des gardes-frontière. Le slogan de leur campagne de recrutement "Gardes-frontière, un métier d'avenir" ne semble donc pas usurpé .

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