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Nelson Braillard, un regard sans entrave 1/4

Nelson Braillard, photographe de concerts, vit sa passion malgré son handicap.

02 mai 2016, 12:12
/ Màj. le 02 mai 2016 à 16:00
Nelson en plein action lors du concert de Rootwords à l'Usine à Gaz.

Lors de son bénévolat au festival Les Hivernales à Nyon, Sigfredo Haro, photojournaliste à La Côte, rencontre un jeune photographe, passionné et talentueux. Il s’appelle Nelson Braillard et il a commencé récemment dans la photo.

Pendant la couverture du festival nyonnais, il s’intéresse donc à sa manière de photographier, comment il bouge dans les salles et comment il s’y prend pour trouver un bon emplacement étant donné qu’il se meut en fauteuil roulant.

C'est alors que notre photographe prend la décision d’approfondir le sujet. Quels sont les clubs prêts à accueillir des handicapés? Comment une personne en fauteuil roulant s’y prend-elle pour s’épanouir dans la photo de concerts?

Cette semaine, retrouvez le travail de ce jeune photographe en fauteuil roulant à travers les reportages en différents lieux de concerts.

 

 

Le défi d'un couloir étroit

 
C'est le vendredi 1er avril. La soirée commence tôt, à 18h. Nelson quitte la gare de Lausanne direction Nyon. Ce soir, Rootwords, un groupe de hip-hop connu de la région nyonnaise, joue à l’Usine à Gaz.
 
Les organisateurs n’attendent pas foule. Contrairement à l’habitude, le concert aura donc lieu au bar plutôt que dans la salle principale. Le couloir pour accéder au bar est si étroit que Nelson n’arrive pas à le traverser. Son fauteuil se coince entre les murs. Il doit faire marche arrière. Mais, sans une seconde d’hésitation, les responsables de la salle ouvrent une porte derrière le comptoir du bar pour lui permettre de passer.

 


 
Julio Mwansa Nkowane, a.k.a Rootwords, démarre le concert et le jeune photographe commence à prendre ses premières images. Malgré la place disponible devant la scène, il reste à distance. Mais, au fil du concert, il prend confiance et commence à se déplacer aux quatre coins de la salle. De préférence, il travaille avec des artistes peu connus, puisque normalement il n’y a pas des restrictions de temps pour photographier leurs concerts. Qui plus est, les salles sont moins peuplées et il peut donc varier les prises de vues plus facilement.
 
Comme s’il s'agissait d’un exercice de concentration, le photographe ne quitte pas la scène du regard. Pas un seul instant ne lui échappe. Avec précision, il capture tour à tour les musiciens sur scène, la lumière diffusée par la fumée, la puissance de la musique qui se fixe dans son capteur. Une soirée agréable avec plein de clichés dans la boîte pour le Lausannois.

Rendez-vous demain pour la suite de cette série de reportages. Nelson affronte un concert complet aux Docks à Lausanne.

Par Sigfredo Haro

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