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Pierre-Yves Maillard et Jacqueline de Quattro en lice pour le National

Les élections de cet automne ne devraient guère chambouler la députation vaudoise aux Chambres fédérales. Seuls trois sortants ne se représentent pas. Particularité: Pierre-Yves Maillard et Jacqueline de Quattro, ex-collègues au Conseil d’Etat, sont en lice.

23 mai 2019, 10:08
Pierre-Yves Maillard vise un siège au Conseil national.

Au Conseil national, le 19e siège attribué cette année au canton de Vaud aiguise les appétits. Tous les partis en rêvent, sans exception, car il est souvent ardu de déloger un élu en place. Parmi les sortants, seuls trois ne se représentent pas: Fathi Derder (PLR) et Alice Glauser (UDC) au National ainsi que Géraldine Savary (PS) au Conseil des Etats.

Qui pour décrocher ce 19e siège à la Chambre basse? Les Verts occupent la pole position, surtout s’ils arrivent à tirer profit de la mobilisation sur le climat. Ils ont deux élus: Adèle Thorens et Daniel Brélaz, 69 ans, qui quittera Berne en cours de législature. Pour obtenir un troisième siège, ils comptent notamment sur leur président Alberto Mocchi ou sur la députée Léonore Porchet.

Maillard au National

Les socialistes espèrent regagner le sixième siège perdu en 2015. Tous leurs sortants se représentent, dont le chef de groupe Roger Nordmann. Ada Marra pourrait accéder aux Etats. Vu sa notoriété, il ne fait pas de doute que Pierre-Yves Maillard, nouveau président de l’Union syndicale suisse, retrouvera le Conseil National qu’il avait quitté en 2004 pour entrer au Conseil d’Etat vaudois.

Le PLR vit une situation similaire: il vise un sixième siège, et sa conseillère d’Etat Jacqueline de Quattro a de fortes chances d’entrer au Conseil national. Cela permettrait au parti d’envoyer une deuxième femme à Berne, en plus d’Isabelle Moret.

Alliance PLR-UDC?

Mais la comparaison s’arrête là: si la gauche peut compter sur une solide alliance rose-verte, la situation est compliquée entre le PLR et l’UDC, même si les partis «discutent encore». En 2015, l’absence d’apparentement avait réussi au PLR qui avait décroché un siège supplémentaire.

L’UDC, de son côté, espère au minimum conserver ses quatre sièges, voire en gagner un cinquième. Avec le départ d’Alice Glauser, le parti perd sa seule représentante féminine. Plusieurs députés visent le National, dont Philippe Jobin et Pierre-Yves Rapaz.

Centre et gauche radicale

Les partis du centre ont deux élus, la Vert’libérale Isabelle Chevalley, à Berne depuis 2011, et le PDC Claude Béglé, arrivé il y a quatre ans. Tous deux se représentent. Les Verts’libéraux aimeraient bien profiter de la mobilisation climatique pour décrocher un deuxième siège.

La gauche radicale n’a pas encore dévoilé ses cartes: il semble acquis qu’Ensemble à Gauche et le POP présenteront une liste au National, mais chacun de leur côté vu les déchirements apparus au grand jour lors de la dernière élection cantonale. Le POP se verrait bien regagner le siège détenu jusqu’en 2011 par Josef Zisyadis.

Duel gauche-droite aux Etats

Au Conseil des Etats, une pléthore de candidats se pressera au portillon. Pour beaucoup, il s’agira surtout de s’assurer une visibilité médiatique pour la course au Conseil national.

Pour l’essentiel, le match se résumera à un duel gauche-droite. Il se jouera entre le sortant PLR Olivier Français et un nouveau ticket rose-vert formé d’Ada Marra et Adèle Thorens.

En 2015, Olivier Français avait créé la surprise en déboulonnant l’écologiste Luc Recordon. Le conseiller aux Etats et ancien municipal lausannois compte bien rempiler pour quatre ans.

Ada et Adèle

Conseillère nationale depuis 2007, la socialiste Ada Marra veut succéder à Géraldine Savary. Elle devra grappiller des voix au centre, voire à droite. En 2015, elle était la meilleure élue des socialistes, mais loin derrière Mme Savary, une locomotive électorale.

Avec Adèle Thorens, les Verts espèrent réintégrer la Chambre des cantons. Et placer un nouveau duo rose-vert: «Adèle et Ada, Ada et Adèle, quel beau slogan pour la campagne», disait Ada Marra. Un ticket 100% féminin, même si les femmes restent clairement minoritaires dans la députation vaudoise, avec un tiers d’élues.

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