Pour la première fois, l'Union vaudoise des associations musulmanes (UVAM) se positionne sur un sujet politique: elle s'oppose à l'interdiction "pure et simple" de la mendicité telle que votée par le Grand Conseil. Une interdiction qui touchera surtout les victimes de la pauvreté, estime-t-elle.
La simple interdiction de la mendicité ne touchera pas les véritables criminels, à savoir les mafieux de l'ombre, écrit vendredi l'UVAM dans un communiqué. S'agissant du référendum lancé contre cette interdiction par des associations et des partis de gauche, elle précise "soutenir l'idée".
L'UVAM rejoint ainsi la position de l'Eglise évangélique réformée vaudoise. Elle s'était dit "étonnée d'une même interdiction sur tout le territoire vaudois et sans aucune mesure d'accompagnement".
Et l'UVAM de rappeler que l'aumône et la charité aux plus démunis font partie des cinq piliers de l'Islam. C'est la première fois que l'association se manifeste sur un sujet politique. "Nous voulons contribuer au débat de société", explique son président Pascal Gemperli.