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Elle est apparue fraîche et dynamique dans l'ambiance caniculaire qui régnait hier. En aparté, la conseillère d'Etat en charge de la formation et de la jeunesse Anne-Catherine Lyon a avoué avoir pris cet été "de bonnes vacances" . Autant dire que l'élue socialiste se sent prête à affronter le grand rendez-vous des milieux d'enseignants, à savoir la rentrée. Celle-ci aura lieu lundi prochain pour l'ensemble des élèves de l'école obligatoire, les gymnasiens et les apprentis.
Cette année 2012-2013 marque pour les élèves de la scolarité obligatoire la première étape concrète de l'harmonisation voulue par la conférence intercantonale de l'instruction publique et plus connue sous son petit nom de PER pour Programme d'études romand. "Les enseignants vaudois se référant déjà à un programme d'études cantonal, ils ne seront pas trop dépaysés par ce PER" , rassurent les pontes du Département de la formation, de la jeunesse et de la culture.
L'école enfantine, ne sera plus un choix
Alors que changera donc ce fameux PER, dont l'application se déploiera au fil des trois prochaines rentrées? Tout d'abord, la numérotation de classes sera modifiée. Cette rentrée est la dernière où les parents sont laissés libres d'inscrire ou non leur enfant à l'école enfantine. Par la suite, ce cycle initial fera partie du programme reconnu par les cantons romands, sans toutefois débuter les évaluations des élèves durant ces deux premières années.
Après, le PER, les autorités scolaires se mettent d'accord sur les MER, comprenez les Mesures d'enseignement romandes. Il s'agira encore ensuite d'harmoniser les grilles horaires. "Mais ce sujet s'annonce compliqué" , prédit Alain Bouquet, le boss de la Direction générale de l'enseignement obligatoire vaudois.
L'autre sujet sensible portera sur le cadre général d'évaluation, une directive d'application de la Loi sur l'enseignement obligatoire vaudoise (LEO). Les responsables cantonaux de la formation introduiront dès lundi la LEO en douceur. Afin que les élèves qui débutent leur 6 e année puissent être orientés entre voie prégymnasiale et voie générale définies par la LEO à la fin de l'année, ceux-ci seront soumis au nouveau système d'évaluation. "Le dialogue se poursuivra avec les enseignants, leurs syndicats, les représentants des parents et des partis politiques intéressés pour affiner ce modèle d'évaluation" , promet Anne-Catherine Lyon.
"A terme, notre but est de rendre les horaires scolaires compatibles avec les structures d'accueil parascolaire qui continuent à se mettre en place, annonce la cheffe du Département. C'est pour cela que nous privilégierons des établissements scolaires avec davantage de gros bâtiments centralisés plutôt que des classes disséminées." Elle insiste néanmoins sur le fait que "jamais on ne voudra - et on ne le pourrait pas d'ailleurs - contraindre les communes, propriétaires des bâtiments scolaires à cette restructuration qui entraînera des frais."