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Prison: 74 portes vieilles de 4 ans à changer

Quatre ans après l’ouverture d’une aile de la Colonie des Etablissements de la plaine de l’Orbe, les députés vaudois ont très largement accepté mardi de délier une nouvelle fois les cordons de la bourse pour ce bâtiment pénitentiaire. Ils ont alloué 4,3 millions de francs à son assainissement et sa rénovation. Non sans rechigner.

08 janv. 2019, 18:02
Les établissements pénitenciers de la plaine de l'Orbe (photo d'illustration).

«Nous acceptons parce que nous n’avons pas le choix», a résumé l’UDC Yvan Pahud. Mais de regretter «la légèreté» avec laquelle ce projet a été mené. «Il faut déjà changer 74 portes après quatre ans», a déploré le député.

Pour les socialistes, il fallait accepter ce crédit mais il est néanmoins nécessaire de tirer les conséquences de cette expérience. Et Claude Schwab d’appeler «dorénavant à mieux structurer les rapports entre le service pénitentiaire et le Service cantonal immeubles, patrimoine et logistique».

Bon marché

En juin 2012, le Grand Conseil avait octroyé un crédit de 17,5 millions de francs pour cette nouvelle aile de 80 places, un nouveau bâtiment destiné aux ateliers ainsi que pour la sécurisation du périmètre. Un crédit additionnel avait également été octroyé en 2016 pour une deuxième enceinte de sécurité autour du périmètre de sécurité de la prison de Bochuz. Reste que, pour reprendre les termes du Conseil d’Etat, l’aile montre des signes prématurés de vieillissement.

Pour deux raisons. D’une part, la finition du chantier par l’entreprise n’était pas à la hauteur vu les besoins particuliers de cette prison fermée. La société va ainsi prendre à sa charge une partie des travaux de réparation et d’adaptation pour un montant de 450 000 francs.

D’autre part, les conséquences du Printemps arabe sur les prisons n’étaient pas connus au moment des débats. «Ces derniers ont amené une nouvelle criminalité», précise le rapporteur de la commission Régis Courdesse évoquant des violences contre les ouvrages et un rapport difficile à l’autorité.

Regard critique

Des arguments qui ne convainquent qu’à moitié. Des voix ont ainsi pointé du doigt un bâtiment initialement «très, trop bon marché», d’autres ont ajouté qu’il n’y a pas que le canton de Vaud qui construit des prisons et que celui-ci aurait pu s’inspirer d’expériences menées ailleurs. Au final, les députés ont toutefois accepté de débloquer ce crédit sans opposition: par 101 oui et 9 absentions.

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