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Prisons lausannoises: une situation «inadmissible»

La situation des prévenus dans les zones carcérales, comme celle de l’Hôtel de police à Lausanne, n’est «pas admissible», a affirmé mardi le conseiller communal socialiste Louis Dana. Avec deux collègues de parti, ils interpellent la municipalité.

15 janv. 2019, 16:46
Des élus lausannois s'inquiètent de la situation des prévenus dans les zones carcérales (photo d'illustration).

Pour illustrer leur démarche, les trois élus lausannois ont rencontré la presse sur le trottoir longeant l’Hôtel de police. Ils ont même tenu un poster de ciel bleu avec quelques nuages devant la porte qui délimite l’aire de promenade des prévenus. 

Même si la thématique est connue, il faut «remettre le sujet devant le Conseil communal», a expliqué Louis Dana. Un récent article de «24 Heures» a décrit ces zones carcérales comme «les prisons de la honte» et donné exemples et témoignages des conditions de détention.

Avocat et conseiller communal, Quentin Beausire souligne que cette zone accueille des détenus avant jugement et que la présomption d’innocence prévaut. Malgré cela, ce sont des conditions extrêmement dures qui les attendent, même si des améliorations ont été apportées au cours des années.

Durée très excessive

Le dispositif prévu pour 48 heures dure parfois des semaines, a déploré la conseillère communale Karine Beausire Ballif. Dans leur interpellation, les élus posent huit questions à l’exécutif lausannois, qui aura trois mois pour y répondre.

Conditions de détention, surveillance par caméra, nombre de prévenus, détenus mineurs éventuels, fonctions des surveillants, accord entre la ville et le canton, améliorations possibles: les trois socialistes veulent faire le tour de la question.

Incompatible, selon le TF

En 2014, le Tribunal fédéral avait donné raison à un homme détenu dans une zone carcérale et ordonné à l’Etat de Vaud de l’indemniser. Les conditions de détention sont «clairement incompatibles avec le niveau inévitable de souffrance inhérent à toute privation de liberté», affirmait déjà la Haute Cour.

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