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Propos sexistes: polémique autour du licenciement d’un enseignant lausannois

Le licenciement d’un enseignant de gymnase lausannois fait polémique. Les syndicats dénoncent une sanction disproportionnée suite à la lettre d’un groupe d’étudiantes.

07 août 2019, 13:35
Les syndicats dénoncent une enquête administrative menée à charge et une sanction disproportionnée. (illustration)

Suspendu ce printemps pour avoir tenu des propos déplacés et sexistes, un professeur de gymnase lausannois a été licencié au milieu de l’été. Les syndicats dénoncent une enquête administrative menée à charge et une sanction disproportionnée. Le Tribunal des Prud’homme est saisi.

L’enseignant de 58 ans était «libéré de son obligation de travailler» depuis la fin du mois de mars suite à la lettre d’un groupe d’étudiantes d’une classe du gymnase Auguste-Piccard. Celles-ci reprochaient à ce professeur l’utilisation récurrente de termes vulgaires, explique mercredi le journal Le Temps.

Mise à pied disproportionnée

Cette suspension avait fait réagir ses collègues de gymnase, qui avaient critiqué une mise à pied disproportionnée. Mais le rapport demandé par le canton à un expert externe a finalement abouti au licenciement de l’intéressé le 29 juillet, confirme à Keystone-ATS la Direction générale de l’enseignement postobligatoire (DGEP).

Dans une prise de position écrite, la DGEP «déplore que des éléments de cette affaire aient été divulgués publiquement» et se réserve le droit de donner suite à de «tels procédés». Elle explique que «sur la base d’un rapport d’un expert indépendant, elle a considéré que le lien de confiance était irrémédiablement rompu». Et assure que durant toute la procédure, les droits des divers protagonistes ont été respectés, en particulier le droit d’être entendu.

Pataquès général

Sur son site internet, l’Association vaudoise des maîtres de gymnase dénonce «un pataquès général aux conséquences ravageuses» de ce qui n’était au départ qu’un «banal conflit scolaire entre un enseignant et un groupe d’élèves, qui aurait dû être traité par la direction» de l’école. Elle déplore le non-respect des voies hiérarchiques et une enquête administrative «parodique, tenant pour des faits des allégations».

L’AVMG, dont l’enseignant est membre du comité, condamne un licenciement «injuste qui ressemble fortement à un règlement de comptes avec un maître farouchement indépendant et un syndicaliste déterminé». Le syndicat regrette qu’une «carrière de 30 ans, jusqu’ici sans tache» soit «sèchement interrompue». L’affaire est désormais portée devant le Tribunal des Prud’hommes de l’administration vaudoise.

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