Après la récolte généreuse de 2016, qui a suivi trois millésimes inférieurs à la moyenne, 2017 débute avec des gelées de printemps qui ont touché toute l’Europe viticole. "Le canton de Vaud n’a pas non plus été épargné par ces dégâts naturels, constate le Département de l’économie vaudois dans un communiqué diffusé hier. Ces circonstances climatiques conduisent à prendre des mesures au niveau des quotas viticoles en les augmentant légèrement, afin de satisfaire le marché du vin et d’assurer la demande en vin vaudois."
Chaque année, l’autorité cantonale fixe les quotas de production pour les divers crus de chaque région viticole, sur proposition de la Communauté interprofessionnelle du vin vaudois (CIVV). Ces droits de production, exprimés en litre de vin clair par mètre carré de vigne, représentent les volumes maximaux pouvant être encavés par les opérateurs de la branche vitivinicole.
Préserver sa place sur un marché disputé
Les quotas définis en 2016 sont maintenus pour 2017, avec une hausse de la production de chasselas pour la Côte, les Côtes de l’Orbe et Bonvillars de 0.9 à 0.96 l/m2 et pour le Chablais de 0,96 à 1.00 l/m2. Cette région touchée par le gel voit également les quotas des autres cépages blancs augmenter à 0.96 l/m2 et du pinot noir à 0.76 l/m2. Cette légère augmentation des quotas représente en moyenne pour le chasselas 0.06 bouteilles/m2.
Les décisions cantonales, suite aux dégâts dus au gel, ont été prises après une large consultation menée par le chef du département, Philippe Leuba, à l’unanimité par l’interprofession qui regroupe les représentants des producteurs, des encaveurs, des coopératives et des négociants, de toutes les régions vitivinicoles vaudoises.
Ces chiffres, publiés hier dans la «Feuille des avis officiels», traduisent la volonté du département et de l’ensemble de la profession de maintenir, et si possible de développer, les parts de marché des vins dans un contexte très disputé, conclut le communiqué.