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Renens: ouverture du procès en appel des 12 militants du climat

Les douze militants du climat, qui avaient joué au tennis dans Crédit Suisse, avaient été acquittés en janvier. Ils se retrouvent devant les juges car le Ministère public vaudois a fait appel. Le procès s’ouvre mardi à Renens.

22 sept. 2020, 09:51
Jacques Dubochet, Prix Nobel de chimie manifeste avec le mouvement les Grands-parents pour le climat.

Le procès en appel des douze militants du climat acquittés en janvier s’est ouvert mardi matin à Renens. L’urgence climatique sera à nouveau au cœur des débats, et notamment si elle peut être combattue par des actions de désobéissance civile.

L’audience se déroule dans un huis clos partiel, en présence des médias mais sans public en raison de la crise sanitaire. Une septantaine de sympathisants étaient toutefois présents mardi matin devant le tribunal. Ils ont formé une haie d’honneur et applaudi les prévenus et leurs avocats lors de leur arrivée.

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Les douze jeunes, des étudiants pour la plupart, sont jugés pour avoir occupé illégalement les locaux de Credit Suisse à Lausanne en novembre 2018. Déguisés en Roger Federer, l’ambassadeur de la banque, ils avaient singé une partie de tennis pour dénoncer les investissements du géant bancaire dans les énergies fossiles.

En première instance et à la surprise générale, le Tribunal d’arrondissement de Lausanne les a acquittés. Le juge a conclu qu’ils avaient agi en état de nécessité, une disposition du Code pénal qui justifie une action illégale sous certaines conditions.

Prononcé le 13 janvier dernier, ce jugement a connu un écho retentissant: il a été le premier en Suisse, et l’un des rares dans le monde, à reconnaître l’état de nécessité en matière de réchauffement climatique.

Pas de témoin

Le Ministère public vaudois a toutefois fait appel, estimant que l’état de nécessité ne s’appliquait pas dans cette affaire. Le Parquet, qui n’était pas présent lors du procès en janvier, participe cette fois-ci aux débats. Il est représenté par le procureur général Eric Cottier, qui a repris le dossier en main.

En face, les douze membres de Lausanne Action Climat (LAC) sont toujours défendus par une armada d’une dizaine d’avocats qui, sensibles à leur cause, plaident bénévolement. Pour ce procès en appel, ils avaient demandé l’audition de deux témoins, un climatologue et une spécialiste de la finance durable, mais la Cour a rejeté leur requête.

Le verdict est prévu pour jeudi. Mais l’affaire ne s’arrêtera sûrement pas là: les deux camps ont déjà laissé entendre qu’ils saisiraient le Tribunal fédéral selon la décision de la Cour d’appel.

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