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Ségrégation: la pétition des Démocrates suisses contre la reconnaissance de l'Islam classée

Une pétition contre la reconnaissance de l'islam a été classée par le Grand Conseil vaudois ce mardi matin. Les mêmes règles sont appliquées à toutes les communautés religieuses.

08 mars 2016, 15:21
L'affiche des Démocrates suisses avait affiché la couleur anti-islam dans les rues de Lausanne.

Le Grand Conseil vaudois a classé mardi une pétition des Démocrates suisses qui s'oppose à la reconnaissance de l'islam en tant que communauté religieuse d'intérêt public. Les députés ont rappelé qu'aucune demande formelle n'a été déposée et que les mêmes règles s'appliqueront à toutes les communautés religieuses.

Le débat a été court et le vote net: seule une partie de l'UDC a soutenu un texte qui estime que l'islam est une religion qui veut "organiser la société civile selon ses règles" et est "incompatible avec notre ordre constitutionnel et nos traditions". La pétition est classée. Elle ne sera pas renvoyée au Conseil d'Etat.

Dans le canton, seules les Eglises protestante et catholique sont considérées comme des institutions de droit public et bénéficient à ce titre d'une subvention. La communauté israélite est reconnue d'intérêt public, un statut que d'autres communautés peuvent revendiquer.

La communauté anglicane et la Fédération évangélique préparent un dépôt de demande et les orthodoxes ont fait part de leur intérêt. En ce qui concerne les musulmans, "il n'y a pas de demande officielle à ce jour. De simples contacts ont été pris avec le Département", a expliqué Aline Dupontet (PS), rapportrice de commission. Ces contacts sont le fait de l'Union vaudoise des associations musulmanes (UVAM) et de la Mosquée de Lausanne.

Conditions claires

Des députés ont rappelé que le canton ne reconnaît pas une religion, mais une communauté religieuse, et que les conditions fixées sont claires. Elles concernent notamment la durée d'établissement et le rôle de la communauté dans le canton.

Jean-Luc Chollet (UDC) a "pris acte" des craintes de certains citoyens. "Les critères seront les mêmes pour toutes les communautés qui manifesteront leur intérêt. Il faut appliquer la loi, rien que la loi et toute la loi. N'allons pas plus vite que la machine".

"Il est inapproprié de débattre si l'islam est soluble dans Lavaux. Toute personne a le droit de choisir librement sa religion", a relevé Daniel Trolliet (PS). Il n'est "pas utile" que cette "demande islamophobe et xénophobe" soit renvoyée au gouvernement, a conclu Jean-Michel Dolivo (La Gauche).

 

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