Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Soutien des députés à l'enseignement de deux langues en primaire

Un signal positif a été donné mardi en faveur du maintien de l'apprentissage de deux langues en primaire dans le canton, en acceptant une détermination de Catherine Labouchère.

23 sept. 2014, 19:24
Au total, 10'000 élèves suisses ont participé à cette enquête internationale.

Le Grand Conseil vaudois a donné mardi un signe en faveur du maintien de l'apprentissage de deux langues en primaire dans le canton, en acceptant une détermination de Catherine Labouchère. Le texte précise que l'allemand doit être enseigné en premier.

"L'important c'est d'inscrire le principe d'HarmoS qui prévoit l'enseignement de deux langues en primaire", a déclaré la députée PLR Catherine Labouchère. "On encourage, on soutient le Conseil d'Etat dans ses efforts pour soutenir ce concordat", à l'heure où de nombreux cantons alémaniques ne veulent plus que d'une langue et pas forcément du français.

Les objectifs d'HarmoS sont clairement trop importants. Il faut concentrer les efforts sur une seule langue: l'allemand, a déclaré l'UDC Fabienne Despot. "Si je regrette fortement la décision de Thurgovie et Nidwald d'avoir repoussé l'enseignement du français après celui de l'anglais, je partage leur point de vue sur la surcharge provoquée par deux langues à l'école primaire", a relevé la députée.

Huile dans les rouages

"Plus on est petit, mieux on apprend", a rétorqué le PLR Christian Kunze. "Ce qui m'inquiète, c'est ce qui se passe en Suisse: nos amis alémaniques parlent de moins en moins le français et je ne parle pas des francophones. Il en va de la cohésion nationale. Sinon, dans 20-30 ans, on parlera anglais au Parlement fédéral".

La résolution Labouchère est un signe intéressant et vise à préserver un minimum d'huile dans les rouages sur le plan du fédéralisme, a relevé Denis Maillefer. Mais il ne faut pas en espérer de ces apprentissages précoces d'effets extraordinaires.

Le socialiste s'est dit partiellement d'accord avec Fabienne Despot. Pour certaines élèves, il est difficile de mener de front l'apprentissage de deux langues, mais ils sont une minorité.

Débat intense

L'acceptation de cette détermination marquerait un temps fort dans ce débat national extrêmement intense, a relevé la conseillère d'Etat Anne-Catherine Lyon. Elle a été entendue: la résolution, un texte qui n'est pas contraignant pour le gouvernement, a été largement acceptée par 103 "oui", neuf "non" et cinq abstentions.

Les députés ont également pris en compte un amendement de Laurent Baillif (PS) proposant de préciser que l'allemand doit être enseigné en premier. C'est déjà le cas aujourd'hui, a rappelé Mme Lyon.

Dans l'ensemble des cantons romands c'est toujours l'allemand qui est enseigné en premier pour des raisons de cohésion nationale, a-t-elle rappelé. Dans la vie d'adulte, il est plus précieux de maîtriser cette langue que l'anglais.

Votre publicité ici avec IMPACT_medias