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Succession de Pierre-Yves Maillard: Rebecca Ruiz devant Pascal Dessauges après le premier tour, premières réactions

Parmi les cinq candidats en lice dimanche pour briguer la place laissée vacante par Pierre-Yves Maillard au Conseil d’Etat, Rebecca Ruiz est en tête après le premier tour devant Pascal Dessauges. Premières réactions.

17 mars 2019, 12:48
/ Màj. le 17 mars 2019 à 14:26
Alors que le dépouillement arrive à 50% et que l'on attend les résultats des villes, Rebecca Ruiz récolte 44,2% des voix devant Pascal Dessauges (42,4%).

Les Vaudois ont voté dimanche pour compléter l’équipe gouvernementale. Le premier tour de l'élection complémentaire au Conseil d'Etat vaudois s'achève sur un ballottage très favorable à la socialiste Rebecca Ruiz qui obtient 46,59% des voix. Elle devance l'UDC Pacal Dessauges qui totalise 37,56%.

En troisième position, on trouve le PDC Axel Marion avec 6,03% des voix. Il est suivi par Jean-Michel Dolivo (Ensemble à Gauche) avec 4,12% des bulletins de vote et Anaïs Timofte (POP) avec 3,26% des voix. La participation est de 34,15%.

Ils sont cinq à briguer la place que Pierre-Yves Maillard laisse vacante au Conseil d’Etat pour reprendre la tête de l’Union syndicale suisse: Pascal Dessauges (UDC), Jean-Michel Dolivo (Ensemble à Gauche), Axel Marion (PDC), Rebecca Ruiz (PS) et Anaïs Timofte (POP).

 

 

Calme à ses débuts, cette campagne s’est tendue sur la fin. Une dénonciation pénale a ainsi été déposée en début de semaine par trois citoyens à l’encontre de Rebecca Ruiz et de l’ancienne conseillère d’Etat Anne-Catherine Lyon en lien avec des contrats de travail bricolés au sein de l’Etat entre 2010 et 2014.

La candidate socialiste a par ailleurs publié sur les réseaux sociaux une lettre anonyme lui étant adressée, tout comme la présidente du parti vaudois. S’y mêlent des propos obscènes, racistes et sexistes.

 

Rebecca Ruiz dit vouloir batailler jusqu'au bout

La candidate du Parti Socialiste Rebecca Ruiz félicitée par le conseiller d'Etat vaudois sortant Pierre-Yves Maillard. Keystone

 

Arrivée largement en tête de ce premier tour à l'élection complémentaire au Conseil d'Etat vaudois, la socialiste Rebecca Ruiz se dit très contente mais estime que rien n'est gagné. "Il va falloir batailler jusqu'au bout".

Devant les journalistes, la candidate affichait un large sourire, se disant reconnaissante envers les électeurs. "Ils se sont attachés à mon programme, c'est rassurant", a-t-elle lâché.

La conseillère nationale n'a pas non plus caché qu'elle était surprise de son résultat. "Je pensais être derrière Pascal Dessauges, au mieux au coude-à-coude". La socialiste a obtenu 46,6% des voix, bien devant l'UDC Pascal Dessauges (37,6%).

Reste que rien n'est joué, estime-t-elle. "La campagne n'est pas terminée, rien n'est gagné". En prévision du second tour qui se tiendra le 7 avril, elle dit vouloir continuer à se rendre sur le terrain. Et d'ajouter qu'elle est dans un "très bon état d'esprit".

La socialiste n'a cependant pas caché que les dix derniers jours ont été "difficiles, avec des attaques personnelles dignes pour certaines du caniveau".

 

L'UDC Pascal Dessauges "serein" pour le second tour

 

Malgré sa seconde place au premier tour de l'élection complémentaire au Conseil d'Etat vaudois, l'UDC Pascal Dessauges s'est dit "serein". Il y a de la marge de progression en vue du 7 avril.

En dépit de près de 13'000 voix de retard sur la socialiste Rebecca Ruiz, l'UDC Pascal Dessauges veut garder le moral. "Je suis serein aujourd'hui comme je l'ai été durant la campagne", a-t-il déclaré.

Le préfet du Gros-de-Vaud s'est dit surpris des scores de la socialiste en dehors des villes où il escomptait de meilleurs résultats pour l'UDC. En revanche, la socialiste n'a plus progressé lorsque les villes, comme Yverdon ou Lausanne, sont tombées.

Il y a encore de la marge de progression chez les PLR et l'UDC, de 3% de part et d'autre, selon Pascal Dessauges. Pour le second tour du 7 avril, "je continuerai à être très présent sur le terrain", a-t-il assuré.

 

Le PDC Axel Marion ne cache pas sa déception

 

Arrivé en troisième position de l'élection complémentaire au Conseil d'Etat vaudois, le PDC Axel Marion n'a pas caché dimanche sa déception. Il laisse sous-entendre qu'il ne se représentera pas au second tour du 7 avril.

Avec 6,03% des voix, c'est "une petite déception", a déclaré Axel Marion. Certains analystes parlaient de 10%, il faut reconnaître que l'objectif n'est pas atteint.

Les gens ont visiblement voté "utile" dès le premier tour et la bataille s'est jouée entre les deux principaux candidats, a reconnu Axel Marion. Les moyens à disposition ont joué un rôle certain: le PDC a mis 16'000 francs dans la campagne, alors que les socialistes ont annoncé 240'000 et que l'UDC devrait être à 100'000 francs.

Le discours centriste "ne passe pas encore" dans le canton de Vaud. Mais en 2022, "j'espère que l'on mettra un PDC dans le moteur", a poursuivi Axel Marion qui veut se montrer positif.

 

Pour J.-M. Dolivo, la gauche radicale a une assise électorale

Arrivé en quatrième position du premier tour de l'élection complémentaire au Conseil d'Etat vaudois, Jean-Michel Dolivo (Ensemble à gauche) estime que la gauche radicale a une assise électorale dans le canton. Il regrette toutefois sa division.

Récoltant 4,12% des voix, devant la candidate POP Anaïs Timofte (3,26%), le député et avocat se dit "très satisfait" de constater qu'Ensemble à gauche est en troisième position dans les trois grandes villes que sont Lausanne, Yverdon-les-Bains et Vevey. "Nous avons une vraie crédibilité dans le canton", ajoute-t-il.

Sur le plan cantonal, la gauche de la gauche, soit EàG et le POP, obtiennent plus de 7% des voix. "Cela en fait la troisième force dans cette élection complémentaire et cela démontre que la gauche radicale a une assise électorale", souligne le politicien.

Reste que les partis ne sont pas parvenus à s'entendre sur une candidature unique pour ce premier tour. "Oui, c'est regrettable cette division", commente le candidat. S'agissant du deuxième tour, il indique que les composantes d'Ensemble à Gauche vont se réunir pour discuter de la suite et annoncer leur décision mardi matin.

 

La candidate du POP Anaïs Timofte "très satisfaite"

 

Candidate du POP, Anaïs Timofte s'est déclarée dimanche "très satisfaite" de son résultat. Même si elle arrive dernière avec 3,26% des voix.

"J'étais l'inconnue dans cette campagne" au Conseil d'Etat vaudois, face à l'exposition très forte des candidats du PS et de l'UDC. Dans ce contexte, "nous n'avons pas à rougir, c'est extrêmement positif", a affirmé Anaïs Timofte.

Surtout, la candidature du POP a donné un peu plus de virulence à cette campagne. Cela a "secoué le ronron" entre les têtes et les programmes bien connus. Anaïs Timofte a dit ne rien regretter de cette double candidature de la gauche radicale.

Selon la jeune femme de 27 ans, le POP a ses électeurs, qui ne sont pas les mêmes ceux d'Ensemble à gauche et de son candidat Jean-Michel Dolivo. Cela clarifie les différences et cela pousse en avant le POP, s'est félicitée Anaïs Timofte.

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