Le comité d'Impressum Vaud a démissionné en bloc mardi. Il reproche au secrétariat central son manque de combativité et un dialogue impossible. Un intérim est assuré jusqu'à l'élection d'un nouveau comité.
"La crise couve depuis de nombreuses années", a expliqué à l'ats Thierry Brandt, président démissionnaire de la section vaudoise. A ses yeux, la direction d'Impressum n'a pas pris la mesure du malaise et des mutations que vit la profession de journaliste et continue à travailler plus "comme une amicale que comme un syndicat".
"On n'est plus une force de pression", observe Thierry Brandt qui regrette que l'association professionnelle ne privilégie pas davantage les rapports de forces. Cette vision "assez frondeuse" de la section vaudoise est minoritaire à l'échelon suisse, reconnaît-il.
Les démissionnaires reprochent aussi au secrétariat et au comité central son manque de visibilité dans le débat public et auprès de ses membres. "Après des années d'engagement, je ne suis pas content de partir comme cela, dans ces conditions", a ajouté M. Brandt.
Reproches infondés
Edgar Bloch, membre du comité central, assurera l'intérim jusqu'à l'assemblée générale extraordinaire qui devrait élire un nouveau comité. A ses yeux, les reproches avancés sont "infondés".
"Nous essayons de faire un travail de fond, avec les structures actives dans les rédactions. Nous sommes présents lorsqu'il y a des plans sociaux, nous avons organisé les assises du journalisme. On fait les choses progressivement. On peut encore s'améliorer, mais on le fait avec coeur et intelligence", a-t-il expliqué.